Renchaînement d’alliances, transmission du patrimoine dans les topolignées et intégration dans les partis des princes : des facteurs clés pour la résilience de l’ancienne noblesse francilienne (1180-1437). - Université Paris Nanterre Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2016

Renchaînement d’alliances, transmission du patrimoine dans les topolignées et intégration dans les partis des princes : des facteurs clés pour la résilience de l’ancienne noblesse francilienne (1180-1437).

Résumé

L’identité de la noblesse en général a toujours posé quelques problèmes aux historiens, aussi bien médiévistes que modernistes : Jean-Marie Constant le disait lui-même il y a dix ans, « Le problème de l’identité nobiliaire s’est pratiquement toujours posé depuis la seconde moitié du XVIe siècle ». Il utilisait alors la définition de la noblesse d’Olivier de la Marche dans son Traité du duel judiciaire, daté de 1436, c’est-à-dire idéalement de la fin de notre période1. Or un autre colloque sur le même sujet portait en 1998 sur une ère chronologique beaucoup plus étendue, du IXe au XIXe siècle2. Et un aspect particulier de la question doit être abordé, celui de la « vieille noblesse », pour ne pas dire des nobles « d’antique lignage »3 ou de « noblesse immémoriale », ou plutôt de « l’ancienne noblesse ». En fait, c’est cette dernière expression qui a été retenue, pour faire écho à l’article de Françoise Autrand4 décrivant l’opposition entre noblesse ancienne et nouvelle noblesse5 au XVe siècle, et qui a été l’élément déclencheur de l’ensemble de la réflexion. Si nous définissons l’ancienne noblesse par une noblesse qui n’a jamais été anoblie, qui ne dispose donc pas de preuve écrite de son existence à part des dénominations de tierces personnes, et qui est reconnue comme telle par la société, se pose alors la problématique des critères de reconnaissance. Or de nombreux historiens évoquent la crise nobiliaire XIVe et XVe siècles, ce qui expliquerait selon eux la disparition de l’ancienne noblesse, comme Guy Bois6. D’autres évoquent plutôt une crise de l’économie seigneuriale. Jean-Philippe Genet, plus précis, évoque plutôt une mutation de la noblesse en affirmant que « la guerre, par ses désordres et ses dévastations, accentue à son tour la crise de l’économie seigneuriale, obligeant l’aristocratie à entrer sur les « marchés » de la féodalité bâtarde, dont le maître, en fin de compte, est l’État…»7. Philippe Contamine a lui précisé que : «L’action conjointe de la bourgeoisie marchande, des officiers et des robins »8 n’a provoqué ni la débâcle économique, ni la disparition de l’ancienne noblesse. Les difficultés financières de certains nobles franciliens, la stagnation des profits de la terre, l’augmentation des dépenses somptuaires et militaires, entraînent les anciens nobles à trouver des solutions palliatives. Parmi ces solutions, leur rapprochement vers des individus possédant richesses, influences et pouvoir, est abordé. La royauté constitue une alternative dans le cadre de la construction étatique. Pour Guy Fourquin, « La grande majorité des fortunes terriennes de la vieille noblesse a très bien résisté, en Ile-de-France, aux épreuves de la guerre de Cent ans. La raison majeure, avons-nous écrit, doit se chercher dans le nombre élevé des charges honorifiques, administratives, judiciaires ou militaires dont étaient titulaires les chevaliers. De futures études généalogiques [le] confirmeraient.»9 Ces études doivent mener à la recherche des causes de la résilience de ces anciens nobles franciliens. Pour cela, plusieurs études de réseau sont abordées : l’analyse des renchaînements de mariages, celle des réseaux de partis et de clientèles princiers, celle des réseaux féodaux.
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Dates et versions

hal-01509396 , version 1 (17-04-2017)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01509396 , version 1

Citer

Laurent Albert Nabias. Renchaînement d’alliances, transmission du patrimoine dans les topolignées et intégration dans les partis des princes : des facteurs clés pour la résilience de l’ancienne noblesse francilienne (1180-1437).. 3èmes rencontres Res-Hist (Réseaux & Histoire), Études anglophones de Paris 3; CESSMA (UMR 245); projet Dyrem; UMR IDEES; CMMC, Oct 2015, PARIS, France. ⟨hal-01509396⟩
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