Usages de l’indemnité parlementaire - Université Paris Nanterre Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Politiques de communication Année : 2020

Usages de l’indemnité parlementaire

Résumé

Si l’encadrement de la rémunération des élus semble essentiel pour laver la démocratie de ses imperfections et abus, qu’en est-il des régimes autoritaires pouvant employer ce mot d’ordre politique pour contrôler et assurer une stabilité de l’ordre établi ? Le contre-exemple qu’est le Second Empire français (1852-1870) interroge cette quotidienneté des débats contemporains pouvant faire illusion sur le caractère inédit d’un problème devenu public. De l’usage d’un discours – invoquant « l’éthique » comme la « bonne » ligne de conduite d’un député – à sa réalisation et objectivation constitutionnelle par la suppression éphémère, onze mois, du traitement des parlementaires (article 37 de la Constitution du 14 janvier 1852), ces outils de délégitimation des élus permettent un renouvellement du personnel politique impérial. L’étude des discours parlementaires et écrits d’agents sociaux contemporains sur la moralisation de la vie politique, des recommandations préfectorales ou des comptes rendus des réunions informelles, permet d’étudier un moment clé de l’agencement normatif de la rémunération des élus et conséquences dans le jeu politique. Autrement dit, nous réaliserons un détour historique pour analyser la genèse d’un mot d’ordre antiparlementaire, la moralisation de la vie politique, vecteur de dispositifs institutionnels destinés à contrôler la rémunération des élus et, avec lui, l’ordre politique impérial.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03380630 , version 1 (15-10-2021)

Identifiants

Citer

Nicolas Tardits. Usages de l’indemnité parlementaire : De sa dénonciation à sa réhabilitation sous le Second Empire. Politiques de communication, 2020, 15 (2), pp.21-48. ⟨10.3917/pdc.015.0021⟩. ⟨hal-03380630⟩
99 Consultations
0 Téléchargements

Altmetric

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More