A. Au-coin-en-face-de-la-porte, croisant les bras sur sa haute poitrine Elle regardait par la fenêtre Elle n'avait même bougé en entendant le bruit de la porte. -Qu'est-ce qu'il y a ? -lui demanda Mixajlo. -Rien. -On dirait que tu es fâchée ? -Penses-tu ! A-t-on le droit d'être fâché contre les hommes qui travaillent ? -répliqua Anna avec amertume et une ironie maladroite

A. So, sa femme, se rend très bien compte qu'Anna est mécontente Il déduit, à partir de ses réactions qu'il observe, qu'elle est fâchée. (41) I, vspomniv o Pute, Kungurcev s u?asom obnaru?il, þto zabyl na tom beregu ego ?enu. Gospodi, da kak ?e èto moglo sluþit'sja ? Xoro? !.. ýto on ska?et Pute ? No ètogo pridumat' on ne uspel, potomu þto Putja sam predstal pered nim. -Ty þto, kak svjatoj Iorgen pro?ël po vode ? -sprosil Kungurcev, baldeja ot sobstvennogo naxal'stva, Rybaki perevezli. A ty vrode zabyl o nas ? -skazal Putja naprja?ënnym golosom. (NR, pp.201-202

E. Et, . Pensant, and . Putja, Kungurcev se rendit compte avec effroi qu'il avait oublié sa femme sur l'autre rive Mon Dieu, comment cela a-t-il pu arriver ? Il a l'air fin ! Qu'allait-il dire à Putja ? Mais il n'eut le temps d'y réflechir, car Putja en personne surgit devant lui. -Alors, tu as marché sur l'eau comme Saint Jorgen ? -lui demanda Kungurcev, ébahi par sa propre impertinence. -Des pêcheurs m'ont transporté

S. Etant-donné-que, énonciateur et sa femme, l'énonciateur en déduit que S1 les a oubliés On remarquera cependant que ce fonctionnement est plus complexe que les schémas classiques de la « conclusion ». Dans les deux exemples, X peut être considéré également comme la cause de l'état de choses lié au comportement de S1, comme l'explication que l'énonciateur essaie de donner au comportement de S1. Ka?etsja ou poxo?e seraient ici beaucoup plus caustiques, voire provoquants (alors que l'énonciateur, dans les deux cas, a une attitude extrêmement prudente, il veut éviter avant tout de mécontenter S1) En revanche

Z. and T. Qu, Seul le contexte large permet d'expliquer l'apparition de vrode. Il s'agit souvent de contextes à caractère descriptif. Cf. : (42) (La nuit dans la cellule des condamnés à mort) Ispugannyj krik Basi zastavil podxvatit'sja s mesta Petra, i Rybak ponjal : krysy. Obnagleli ili izgolodalis' tak, þto perestali bojat'sja i ljudej. Starik sapogom neskol'ko raz topnul v uglu. On potopal e?þë, povoro?il v uglu i sel. Basja pritknulas' na ego nasi?ennom na solome meste. Sotnikov vrode spal. Naprotiv to vzdyxala, to smorkalas' v platok Demþixa. -Tak þto ?... ýto teper' sdelae?' ? -spra?ival v temnote Pëtr i sam sebe otveþal : -Niþego u?e ne sdelae? Pëtr se leva, et Rybak comprit que c'étaient des rats. Des rats si affamés ou devenus si impertinents qu'ils ne craignaient plus les hommes. Le vieillard frappa du pied le sol du coin. Il frappa encore quelques coups, fouilla dans le coin et se rassit. Basja se mit sur la paille près de lui. Sotnikov dormait, semblait-il. En face de lui, était assise Demþixa qui tantôt soupirait, tantôt se mouchait, Terpi. Nedolgo ostalos'. (BS : 80) Ayant entendu le cri effrayé de BasjaAlors... Qu'est-ce qu'on peut faire ? -s'interrogeait Pëtr dans l'obscurité et il se répondait lui-même : -Il n'y a plus rien à faire. Il faut patienter. C'est bientôt fini

D. Le-contexte-de, on sait que Sotnikov a été torturé par les miliciens. N'entendant pas les plaintes ni les réactions de Sotnikov, l'observateur (So) en déduit qu'il dort. Par ailleurs, vrode marque que la situation X est normale, sans intérêt particulier pour la narration : Sotnikov était exténué et gravement malade, il est donc normal qu'il dorme. Cf. Sotnikov budto by / , ka?etsja, spal, où X acquiert une certaine pertinence, ce qui serait possible dans un contexte modifié tel que Krysy ne razbudili Sotnikova : on, ka?etsja, spal 'Les rats n'ont pas réveillé S. : il dormait, semblait-il

. Cet-exemple-est-assez-caractéristique, S1 attend de l'énonciateur des détails concernant sa vie, sans cependant l'y obliger (car ce n'est pas un interrogatoire, cf. le contexte). D'une certaine manière, la réponse de l'énonciateur est une non-réponse

. Dans-certains-exemples, le locuteur imite la forme dialogique (question -réponse) On a dans ce cas des « fausses » questions et réponses. Cf. (la proposition précédant l'énoncé comportant vrode est syntaxiquement proche d'une question que l'on se pose à soi-même)

«. Da, A zaþem ?e vy ego zrja provodili ? -skazala tëtja Pa?a snisxoditel'no. -A vy by provodili ne zrja, luþ?e b bylo. » -« Sejþas þto govorit', -skazal djad'ka, -posle vsex prois?estvij. Sejþas govorit' vrode ni k þemu. Nu, spasibo vam, tëtja. Pojdu dopilju ». (PS : 107) ? « Oui, dit l'homme après un bref silence, -j'aurais pu devenir non seulement vendeur, j'aurais pu avoir n'importe quel métier ; mais je n'ai fait rien de bon durant ma vie. » -« Pourquoi n'avez-vous donc fait rien de bon ? -demanda la tante Pa?a avec condescendance. ? Cela aurait été mieux si vous aviez fait quelque chose de bien. » -« A quoi bon en discuter maintenant, -dit l'homme, -après tout ce qui est arrivé. En discuter maintenant, (vrode) ça ne sert à rien. Merci, ma petite dame. Je vais finir de scier mon bois. » Il est à remarquer que ce contexte est lié, comme le précédent, au désir de l'énonciateur de couper court à la discussion (qui lui est désagréable, car elle concerne son passé de délinquant) Mais dans ce cas, c'est l'énonciateur lui-même qui, cette discussion aurait pu avoir un vrai intérêt

. Par-conséquent, est pas obligé de répondre. L'énoncé avec vrode est un moyen de sortir de la conversation. On notera que le remplacement de vrode par un autre opérateur est difficile ou impossible (cf. ??ka?etsja, *poxo?e, *po?aluj) En revanche, l'omission de vrode est plus facile dans ces contextes

L. 'exemple, énonciateur ne cherche pas vraiment à savoir la vérité : pour lui, tout est clair à l'avance (« Le staroste est un traître, un ennemi ») Par ailleurs, les interlocuteurs opposent deux logiques différentes. Pour Rybak, qui est un résistant combattant les Allemands en Biélorussie, tout est parfaitement tranché : ceux qui se battent ouvertement contre les Allemands, sont « les nôtres », tous les autres (y compris le staroste, qui a accepté de collaborer avec les Allemands pour pouvoir aider les gens de son village à survivre) sont « des ennemis, De même, on ne peut accepter de collaborer, selon lui, que dans deux cas opposés : soit sous la contrainte et les menaces

. Dans-le-second, il s'agit d'un « traître ». Par conséquent, le staroste est un traître Mais pour le staroste, un vieux paysan qui connaît bien la vie, la situation est beaucoup plus complexe, plus nuancée. Il ne peut pas choisir simplement entre « j'ai accepté sous contrainte » et « j'ai accepté de mon plein gré ». Or il se rend très bien compte que Rybak, homme intransigeant et un peu borné, ne comprendrait pas son raisonnement. De plus, il n'a aucune envie de discuter avec lui. C'est pourquoi dans sa réponse, il se met en dehors de l'altérité qui lui est imposée par Rybak, On remarquera également un élément discursif qui insiste sur l'impossibilité pour l'énonciateur de choisir entre X/X' (kak skazat')

. Voici-un-exemple-un-peu-différent, mais qui malgré sa proximité apparente avec 4.1, relève à notre avis du même mécanisme que l'exemple précédent. On notera que S1 (un journaliste chevronné, initiant l'énonciateur aux secrets du métier) ne cherche pas à savoir une quelconque vérité. Il est persuadé que l'énonciateur éprouve exactement le même sentiment que

. Dans-ce-sens, est pas une demande de confirmation : il sait à l'avance que l'énonciateur ne peut pas répondre autrement. On peut dire aussi que l'énonciateur a la conviction d'exprimer tout haut ce que S1 ressent intuitivement sans pouvoir le formuler. Cf. : (47) Svoju zarisovku v gazete on bez konca pereþityval, ona kazalas' emu þuzoj i ètim pritjagivala kak magnit : on þital i þital, pytajas' udostoverit'sja, þto èto soþineno im, Napeþatannye slova byli nepoxo?i na napisannye ot ruki, ka?doe slovo stalo vypuklym, gromkim, ego budto vynesli na jarkij svet

V. Sevast-'janov-zametil-Èto-sam, . ?. ?eleznyj, L. Oni-otpali-ot-vas-i-za?ili-otdel-'noj-?izn-'ju, ». Da, and . Sevast-'janov, PSR : 68) Il lisait et relisait sans cesse son reportage dans le journal, le texte lui semblait être écrit par un autre, ce qui justement l'attirait : il lisait et relisait, essayant de s'assurer que cela avait été rédigé par luimême . Les mots, une fois imprimés, ne ressemblaient plus aux mots manuscrits. Chaque mot avait pris du relief, se faisait entendre, comme si on l'avait sorti au plein jour. Sevast'janov le remarqua lui-même, et justement, une façon de prévenir une ambiguïté possible. En effet, kak, à la différence de vrode dans les structures d'exemplification, semble exclure l'ambiguïté de ce genre : (24, Vyxodili iz sebja li?' p'janye gorlany da ljudi « sryvaju?þiesja », kak tot maxav?ij rukami me?þanin

. Dans-ce-dernier-cas, cet emploi serait proche d'une comparaison classique et rappelle les constructions avec vrode kak qui dépend d'un prédicat verbal. Mais la complexité réelle de cet exemple tient probablement au fait qu'il s'agit d'un mixte de plusieurs structures

. -camarade, Dans ces conditions, à la ligne du front, elle se rend utile, pour aller chercher quelque chose, pour laver le linge

. Vrode-kak-particule, identification On peut supposer pour ce type d'emplois de vrode kak une opération dont la formulation serait : vrode kak signifie que l'indiscernabilité Y/X peut donner lieu, pour certaines raisons, à une identification qualitative de la situation Y à la situation X. Ici, vrode kak ne s'interprète pas comme une comparaison atténuée, mais comme une façon de renforcer l'idée de l, Ce mécanisme, peut être illustré par l'exemple suivant : (26) -Biografiju, bratok, rasska?i dlja porjadka

. Baranov, Une véritable description comparative devrait tenir compte de tous les principaux équivalents contextuels possibles du marqueur en question, du discours en apparence très proches, pp.4-14, 1993.

. Baranov, catégorie, genre, sorte', il est d'autre part bien ancré dans l'usage courant et dans la conscience des locuteurs russes d'aujourd'hui : depuis les années 1960, il n'est pas perçu comme un mot savant ou un xénisme. On sait que parmi les mots grammaticalisés, notamment parmi les mots du discours, les emprunts sont rares (par emprunts, on entend bien les emprunts interlinguistiques, lorsque le lexème vient d'une autre langue). Cependant, il existe des exceptions à cette règle : on pense aux mots discursifs russes tels que v principe 'en principe' (probablement calqué au XIX e s. sur le fr. en principe), qui fonctionnent activement comme tels mais qui gardent la, Lié d'une part à la langue savante avec ses sens taxonomiques qui tournent autour de 'type, pp.133-135, 1993.

. Cf, les valeurs principales du mot tip (selon TSRJa, 1992.

. 1°-'genre, espèce' (terminologie scientifique) : tipy rel'efov 'types de reliefs géographiques', slavjanskij tip lica 'type physionomique slave' ; 'modèle' (tip avtomobilja

. 5°-'individu, Prixodil kakoj-to strannyj tip 'Il y a un type bizarre qui était venu' 4 ; 6° employé comme préposition, tipa + N (Gén.) : 'du genre de, à la façon de, une sorte de' (ustrojstvo tipa centrifugi 'un dipositif du type de centrifugeuse', gostinica tipa pansionata 'un hôtel type centre de vacances')

. Le-dictionnaire-récent, 345) traite tipa comme un mot structurel à part entière, avec la glose : « est utilisé pour désigner un individu, un objet, un phénomène qui présente une ressemblance avec qqn ou qqch. par ses propriétés générales, 1997.

Y. and X. Qu, étant donné une classe ou un domaine notionnel, un élément Y est mis en rapport (est comparé) avec un élément X, ce dernier étant considéré comme le « prototype » ou le « centre organisateur » de cette classe ou du domaine notionnel en question. Mais ce n'est pas X qui fonde cette classe ou le domaine notionnel en question

. Est-'ljudi-tipa-muxina, Est' takoj tip ludej. Èto tip Muxina. 'Il y a des gens du type de Muxin ---> Il existe un certain type de gens. C'est le type de Muxin

. En-revanche and . Pour-la-séquence-ljudi-vrode-muxina, énonciation, une telle transformation, faite à partir de la forme interne de vrode (« dans le genre de »), serait impossible dans la langue d'aujourd'hui, cf. : (5'') Est' ljudi vrode Muxina. ---> Est' takoj ??rod ludej. Èto *rod Muxina. 'Il y a des gens du genre de Muxin ---> Il existe un certain ??genre de gens. C'est le ??genre de Muxin.' Par ailleurs, cette idée de classe déjà existante (préconstruite), en cas de tipa, est corroborée par le fait que tipa est souvent contraint, sinon impossible, en constructions prédicatives, à la différence de vrode, Cf, vol.1, issue.8, pp.92-123, 1997.

. Elles-sont-proches-du-figement, Step' -vrode morja, takaja ?e beskrajnjaja 'La steppe est comme la mer, tout aussi infinie' (voir chap. III, 3.2), mais Step' -*tipa morja, takaja ?e beskrajnjaja 'La steppe est *du type de la mer

. Il-serait-inimaginable-d-'avoir-dans-ce-cas, *reaktorov vrode RBMK, car on sortirait du cadre d'un discours de spécialiste en technologies nucléaires, où RBMK correspond à un type (un modèle) précis de réacteur nucléaires qui est exploité en Russie. Par ailleurs, il faut signaler l'existence de contextes qui font apparaître une différence morphosyntaxique importante entre les structures Y vrode X et Y tipa X. Avec tipa, la rection, qui demande en principe le cas génitif de X, peut ne pas être observée, ce qui est en principe exclu pour vrode préposition (sauf les cas marginaux dont il était question au chap

. On, Il existe d'autres exemples où tipa introduit un GN traité comme une appellation commerciale citée entre guillemets, qui reste au nominatif, p.29

. Avec-vrode, statut plus contingent par rapport à la structure argumentative générale du discours. Dès qu'on modifie l'énoncé pour le placer dans un contexte de discours rapporté (de sorte que l'existence de la classe qui est exemplifiée par X cesse d'être un argument en faveur d'une affirmation, vrode devient beaucoup plus naturel

». Izvestija, ». Þto-vse-Èti-oboroty-vrode-«-po-mneniju-avtorov-stat-'i, and ». Stat-'i-predpolagajut, dajut im pravo pereskazyvat' þuzuju stat'ju. Par ailleurs, l'omission de i t. p. (i tomu podobnoe littér. « et le reste similaire à cela ») peut faciliter dans ce cas l'apparition de vrode : i t. p. signifie qu'il y a d'autres occurrences du même ordre, dont la portée intensionnelle est la même, et que l'on peut par conséquent se dispenser de citer toutes les occurrences. Vrode apparaît plus facilement que tipa dans les énumérations « exemplifiantes » (non exhaustives) de façon générale, et en particulier dans les énumérations à caractère contingent. Dans ce type de contextes, vrode, à la différence de tipa, donne davantage l'impression que n'importe quel(s) autre(s) terme(s)

. Tipa-comparé-À-vrode, on observe une différence importante entre tipa et vrodeAvec une certaine régularité, tipa tend à apparaître dans les contextes décrivant un état de choses considéré par l'énonciateur comme assez général (on ne peut s'empêcher de penser à la notion de « typicité », quitte à friser une tautologie quasi insoutenable) Cf. : (15) ?estidesjatnikov vsegda podvodil vkus. [?] U ironiþnogo Aksënova prosvetliv?ijsja juno?a rydaet, slu?aet Baxa, a avtor rezjumiruet ser'ëznye sceny frazami tipa : « Kak þasto mu?þin vyruþajut sigarety ». (S. Borovikov, V russkom ?anre. NM 1995, 1 : 219) Les écrivains des années 1960 avaient toujours manqué de goût. [?] Chez l'ironique Aksënov, un jeune homme inspiré sanglote, écoute du Bach, et l'auteur résume des scènes graves par des phrases telles que « Les hommes ont si souvent recours à leur cigarette dans des situations embarrassantes ». La substitution de vrode à tipa dans ce contexte signifierait, à notre avis, une propriété généralisante : la phrase en question apparaîtrait davantage comme un curieux accident stylistique

. Cependant, qui n'étaient pas rares dans la langue de Sumarokov, Fonvizin, Radi?þev et d'autres écrivains du XVIII siècle, était différente de l'attitude envers les formes telles que voroty, belily, etc. Muþenii, imenii et les formes similaires en ?ii étaient résolument proscrites par la grammaire du début du XIX e siècle, Quant aux formes lety, sely, etc., elles n'ont été éliminées de la langue littéraire que pendant la période de la rationalisation et standardisation grammaticale ultérieure

. Cependant, dans certains contextes récents (notamment, oraux) et rhétoriquement très marqués, tipa X peut sous-entendre que Y est co-extensionnel avec X 36

. Le-caractère-vague, . Peut-Être-observé-dans-un-autre-exemple, and . De-caractère-ironique, Tam v tvoej ?enevskoj akademii, govorjat, tebja videli v parke s rovnym d?entl'menom, on zaveduet þem-to tipa luz Monte-Karlo, ne tak li ? Sam, koneþno, ?arov ne gonjaet, zanjat vozvedeniem sem'i, ukro?þeniem russkoj. Vy þinno idëte po parku -ne po gazonu vsë, a po perimetru : 9) On dit que l'on t'a vue dans le parc de ton Académie de Genève, en compagnie de ce gentleman équilibré, il paraît qu'il dirige quelque chose comme les blouses du billard de Monte-Carlo, n'est-ce pas ? Certes, il ne pousse pas les balles de billard lui-même, il s, en évitant de fouler le gazon et en restant sur les allées, 1994.

. Si-on-remplaçait-tipa-par-vrode, cela modifierait légèrement le sens du contexte : on comprendrait que Y a effectivement quelque chose à voir avec les caractéristiques extensionnelles de X . Autrement dit, avec vrode, on croirait que l'occupation du personnage est effectivement liée au billard de Monte-Carlo, et on admettrait l'existence réelle

. En-revanche and . Tipa-induit-une-lecture-différente, (et que l'existence réelle du billard de Monte-Carlo n'est pas supposée) En effet, tipa indique que « être directeur des blouses du billard de Monte-Carlo » n'est qu'une façon ironique, volontairement vague et allusive de dire à quel haut niveau se situe le statut social et financier du personnage. L'évocation de Genève va dans le même sens : on sait que pour l'imaginaire collectif russe, à l'époque soviétique surtout, Genève et Monte-Carlo (Monaco) étaient les symboles de la prospérité et de la respectabilité, les hauts lieux de l'opulence occidentale. Cette lecture de tipa n'est pas en contradiction avec le contexte général : il s'agit d'un texte un peu fantasmagorique

. Cf and ». Exemple, ? Savez-vous combien de villages du type de Xatyn' ont été brûlés, combien ont été anéantis ? Notons que les majuscules rendent le fort, 2002.

. Luka?enko-)-sur-le-nom-de-xatyn, le village biélorusse martyr lors de la 2 e guerre mondiale, le village dont le nom est hautement symbolique et constitue un « modèle » (ce qui explique pourquoi tipa est préféré ici à vrode)

. Cf, Mais si cela n'a pas lieu et si l'individu saisit quelque chose du genre mitraillette, il faut faire démissionner le gouvernement Tipa signifie dans ce dernier exemple : 'tout ce qui peut être source ou instrument d'une action violente ? une arme, mais pas nécessairement une arme'. Vrode aurait un effet de sens différent : 'une arme qui a certaines propriétés associables à une mitraillette', on penserait surtout à une arme. En revanche, dans cet exemple tiré d'un film récent, vrode aurait presque le même effet que tipa, Il me semble qu'ici on peut arriver à quelque chose dans le style / dans le goût de Dostoevskij. Ce contexte renvoie, à notre avis, au concept ironique de dostoev?þina « le dostoevskisme », qui renvoie à une situation mélodramatique, à psychologisme exacerbé, 2001.

«. La-modalisation-porte-dans-ce-cas-sur-le and . Dire, Tipa opère un recadrage du « dire », avec à l'arrière-plan la présence de l'énonciateur qui fait entendre sa voix pour indiquer qu'il a du mal à trouver une formule parfaitement adaptée à ce qu'il veut dire. Les synonymes relatifs de tipa seraient dans ce cas kak by 'comme si, en quelque sorte' ou v ob?þem 'en gros, grosso modo

. Tipa-fonctionnant-comme-particule, énonciation) indique que pour décrire une situation Y (situation réelle) ou pour rapporter le dire (la parole) d'autrui ou, parfois, son propre dire, l'énonciateur a recours à une description X qui « modélise » la situation Y ou le dire d'autrui, en les présentant « sommairement et en résumé ». L'énonciateur laisse entendre qu'il existe d'autres descriptions (formulations) qui seraient plus adéquates

. Dans-plusieurs-contextes, tipa marque une situation typique, généralisée, décrite par So ; l'effet de sens observé peut être défini comme « en principe

/. Outre-la-modalité-linguistique-traditionnelle, c.-à-d. tout ce qui reflète les attitudes des énonciateurs envers le processus même de la verbalisation des réalités extralinguistiques. Par exemple, dans Il semble déçu, on est en présence d'une modalité dicti : le locuteur n'est pas tout à fait sûr du fait qu'il décrit. Mais dans Il est en quelque sorte / plutôt / comment dirais-je ? déçu, on est en présence d'une modalité dicendi : le locuteur hésite sur la façon de décrire le fait. 42 La différence entre (39) et (40) peut être rendue en français par deux expressions proches mais distinctes, cf. : Il a été licencié, p.43

. Dans-d, autres contextes (qui sont plus fréquents), tipa suit le verbe dicendi 45 . Parfois, tipa apparaît comme un tic de langage, un mot parasite intraduisible en français ; il se laisse rapprocher, de ce point de vue, de l'expression en fait dans le français oral spontané 46

. Dans, la réponse Tipa signifie : 'Oui, on peut le dire comme ça, pour simplifier, Cependant, tipa est également possible dans une réponse affirmative de structure différente 47

«. Ce, sémantique nous rapproche d'une part de la « comparaison métaphorique » qui peut se réaliser par le biais de podlinnyj en russe (cf. Ego golova ? podlinnaja ènciklopedija 'Sa tête est une vraie encyclopédie'), mais d'autre part, on est tout près du « quotatif » qui se réalise par le biais de selon en français (selon certaines sources

I. La, désignation (dénomination) choisie pour tel élément de la réalité avec d'autres désignations (virtuelles ou présentes dans le discours) qui pourraient se rapporter au même élément

. Ainsi, emplois qui relèvent fondamentalement du schéma dicendi et de l'aspect I, mais vrode particule se partage entre les deux schémas et les trois aspects. En effet, vrode particule marque souvent la non adéquation partielle de la description (que So fait de la situation) à la réalité : cela

. En, exclut pas que sa forme interne soit « ranimée » par les locuteurs dans le cadre d'un jeu discursif particulier Notons seulement que dans certains contextes du XX e s., la locution v rode 'dans le genre de' coexiste avec vrode préposition, ce qui est une façon de « ressusciter » le sens étymologique. On trouve un bel exemple qui illustre ce cas à la fin du célèbre roman de B. Pasternak, écrivain de génie et fin styliste, sensible aux nuances véhiculées par les mots russes à différents niveaux d'analyse linguistique : Pasternak emploie þto-to v na?em rode « quelque chose dans notre genre » au sens de 'dans notre esprit, dans notre style', mais en même temps, on a l'impression que le sens étymologique 'origine biologique commune, famille', est subtilement suggéré. La formule est à peine grammaticalisée

. Tvoj, Zagadka ?izni, zagadka smerti, prelest' genija, prelest' obna?enija, èto po?alujsta, èto my ponimali. A melkie mirovye drjazgi vrode perekrojki zemnogo ?ara, èto izvinite, uvol'te, èto ne po na?ej þasti. (PD? : 375) -Nous voici de nouveau ensemble, mon Iouri bien-aimé. En quelles circonstances Dieu nous a fait nous retrouver ! Quelle horreur, vois-tu ! Oh ! je n'en peux plus ! Oh ! mon Dieu. Et je pleure sans arrêt ! Tu vois, voilà encore quelque chose qui nous ressemble, qui est dans notre registre. Ton départ, ma fin ! Encore quelque chose de grand et d'irrémédiable. L'énigme de la vie, l'énigme de la mort, le charme du génie, le charme de la nudité, cela, nous le comprenions, p.644

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