Peu de temps après sa disparition, Maurice Herzog intéresse toujours. Pour certains, il intrigue à plusieurs titres : l'alpiniste, l'homme d'État, une personnalité hors du commun et très controversée ... Les institutions et mouvements sportifs, de jeunesse et d'éducation populaire retiendront sa politique dans tous ces domaines, une politique inscrite dans un gaullisme triomphant et dans la formidable croissance des "Trente glorieuses". La France s'équipe. On construit. Nous sommes dans le plein emploi. La guerre d'Algérie touche à sa fin. La jeunesse de plus en plus nombreuse aspire à un monde bien différent de celui des parents. Mai 68 n'est pas loin et les grandes idéologies arment les consciences. Mais l'avenir n'est pas forcément rose. L'après Herzog sera plus rude pour certaines institutions de jeunesse et d'éducation populaire, notamment les MJC qui, avec François Missoffe et Joseph Comiti, verront leur développement remis en question. Deux politiques publiques bien différentes marquent donc, en ce domaine, cette décennie des années 60.