Le rire du pauvre
Résumé
Dans ce numéro, les diverses contributions mettent en évidence la portée sémantique et sociale du sujet, en s'interrogeant sur le sens du terme « populaire » : à travers l'étude de figures comiques (Bourvil, les Deschiens…), de lieux populaires (la rue, les tréteaux…) et de phénomènes de réception plurielle, le rire du pauvre est soumis à un questionnement qui témoigne des tensions à l’œuvre dans la caractérisation du rire quand celui-ci a pour agent des figures de déshérités, c’est-à-dire quand la détermination sociale des rieurs pousse à réfléchir à la signification politique. Du Moyen Âge à nos jours, de la scène à la radio, en passant par le dessin de presse et la littérature, il est question du rire du pauvre que l’on retrouve sous différentes formes par delà les frontières : ces analyses qui permettent de confronter l’alternance entre un « rire de », un « rire contre » et un « rire avec », nous interrogent, avec humour, sur notre propre rire.