Contribution des rites à la suppléance familiale, Contribution of rites to family substitution
Résumé
Using ethnographic research in two socially-oriented children’s centers (MECS), this paper investigates how rite and ritualization can help fill in for the family. We look at the conditions that foster the appearance and use of rites and observe how these can serve as tools to promote social inclusion and participation, in combination with moral and educational culture. We hypothesize that “wild” psychologization of problems by professionals and the nearly exclusive recourse to clinical psychologists to regulate difficulties in such institutions leads to an under-valuation of the interest and effectiveness of rituals, in favor of the “talking cure” alone.
A partir de una investigación etnográfica, en dos establecimientos de niños a carácter social (mecs), este artículo interroga la manera en que el rito y la ritualisacion pueden contribuir a la substitución familiar. Se examinan, las condiciones favorables a la emergencia y a la utilización de ritos y se observe como es que pueden constituirse en útiles posibles de inclusión y de participación social, asociados a la producción de una cultura moral y educativa. Se hace la hipótesis que la sicologizacion « salvaje » de los problemas por los profesionales y el recurso casi exclusivo al psicólogo clínico como reguladores en las dificultades institucionales conducirá a subestimar el interés y la eficacidad de los ritos, y ello para beneficiar únicamente « la clínica de la palabra ».
Partant d’une recherche ethnographique dans deux Maisons d’enfants à caractère social (MECS), cet article interroge la manière dont le rite et la ritualisation peuvent contribuer à la suppléance familiale. On examine les conditions favorables à l’apparition et à l’utilisation des rites et l’on observe comment ils peuvent être des outils possibles d’inclusion et de participation sociale, associés à la production d’une culture morale et éducative. On fait l’hypothèse que la psychologisation « sauvage » des problèmes par les professionnels et le recours quasi exclusif aux psychologues cliniciens comme régulateur des difficultés dans ces institutions tendent à sous-évaluer l’intérêt et l’efficacité des rituels, au profit de la seule « clinique de la parole ».