Telling with “innutrition” : using the “fait divers” in Nicolas Bouvier’s Japanese Chronicles
Raconter par innutrition : usages du fait divers dans Chronique japonaise de Nicolas Bouvier
Résumé
Things seen, anecdotes, sayings, “faits divers” : travel narratives are made with these forms of speech in which André Jolles saw elementary forms. The “fait divers” as elementary form has a particular function : as memorable form it is related with reality ; it is meaningfull by itself as well, included into the media world, but can be detached as a closed structure (Roland Barthes) with the ability to say the world. This paper analyzes the different ways in which Nicolas Bouvier uses the “fait divers” in his Japanese Chronicles : from the simple quotation to the complete absorption in Nicolas Bouvier’s Japanese chronicles, the “fait divers” appears as a shape-shifting matter with the ability to inspire, feed and even form the travel narrative.
Choses vues, anecdotes, proverbes, faits divers : les récits de voyage sont tissés de ces éléments discursifs dans lesquels André Jolles voyait des « formes simples ». Parmi ceux-ci, le fait divers joue un rôle particulier : étroitement associé au réel dont il dit des particularités mémorables, il s’en détache aussi en tant que forme signifiante, certes intégrée au monde des médias, mais également susceptible de s’autonomiser en tant que structure close (Roland Barthes), apte à dire le monde. Le présent article analyse la façon dont Nicolas Bouvier utilise dans Chronique japonaise ce matériau discursif : depuis la simple insertion, sous forme de citation, jusqu’à son absorption complète dans le récit que fait Bouvier de son expérience personnelle du Japon, le fait divers apparaît comme un matériau protéiforme, apte, tout à la fois, à inspirer, nourrir et même informer par endroits le récit viatique.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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