Disporre del proprio corpo, un diritto ancora da conquistare - Université Paris Nanterre Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Rassegna di diritto pubblico europeo Année : 2019

Self-ownership

La propiedad de si

Disposer de son corps

Disporre del proprio corpo, un diritto ancora da conquistare

Résumé

A qui appartient mon corps ? Suis-je maître de ma vie et de ma destinée ? Et si ce corps est le mien, puis-je décider de le commercialiser ? Suis-je libre de changer de sexe ou de choisir ma mort? Les torts causés à soi-même et qui ne portent pas préjudice à autrui sont-ils nécessairement immoraux ? Ces questions traversent la philosophie politique et morale et leur réponse détermine la relation qu’entretient l’individu avec lui-même et avec son intimité. Le mouvement féministe, porté par les avancées techniques en matière de contraception, a permis de porter sur la scène publique la question de la disponibilité de soi et de son corps. Cette problématique n’est pourtant pas nouvelle, elle constitue l’un des fondements du rapport au pouvoir, entendu comme contrainte de vie et de mort dans l’Ancien Régime ou en tant que discipline permanente sur le vivant, depuis l’ère moderne, comme l’a mis en lumière Michel Foucault. Si les avancées technologiques permettant d’objectiver le corps ont bien renouvelé le débat bioéthique, son ancrage demeure toutefois bien plus ancien. Les Romains organisaient la vie politique à partir de la summa divisio entre alieni iuiris et sui iuris séparant la communauté d’hommes libres et maîtres d’eux-mêmes des autres (femmes, étrangers, enfants, esclaves…) se trouvant nécessairement sous tutelle. Plus tard, la tradition chrétienne généralisera ce dispositif tutélaire en fonction d’autres critères moraux, désormais le corps n’appartient plus au chrétien. Il est le temple de Dieu, comme l’enseigne Saint Paul : « Le corps n’est pas pour l’inconduite, il est pour le Seigneur et le Seigneur pour le corps » (I, Cor.6.13.), « celui qui se livre à l’inconduite pèche contre son propre corps » (ibid., 6, 18). Le corps, porteur provisoire de l’âme, est sacré et doit être respecté par les autres comme par celui qui l’habite. L’Église n’hésite pas à utiliser la figure de l’usufruit pour caractériser le rapport de l’individu à son corps. Reprenant la tradition, Pie XII, dans son Allocution aux participants du VIII congrès international des médecins à Rome, le 30 septembre 1954, proclamait : « L’homme n’est que l’usufruitier, non le possesseur indépendant et le propriétaire de son corps et de tout ce que le créateur lui a donné pour qu’il en use et cela conformément à la nature »
A chi appartiene il mio corpo? Sono padrone della mia vita e del mio destino? E se questo corpo è mio, posso decidere di farne commercio? Sono libero di cambiare sesso o di scegliere la morte? I torti arrecati a sé stessi e che non causano danno ad altri sono torti necessariamente immorali? Tali questioni attraversano la filosofia politica e morale e la loro risposta determina la relazione che l'individuo ha con sé stesso e con la sua intimità. Il movimento femminista, sostenuto dai progressi tecnologici in materia di contraccezione, ha permesso di portare sulla scena pubblica la questione della disponibilità di sé e del proprio corpo. Si tratta, tuttavia, di una problematica che non è nuova: essa costituisce uno dei fondamenti del rapporto con il potere inteso come facoltà di vita e di morte nell'Ancien Régime o in quanto governo permanente del vivente in epoca moderna, come messo in luce da Michel Foucault. Se i progressi tecnologici che permettono di oggettivare il corpo hanno rinnovato il dibattito bioetico, le sue origini sono tuttavia più antiche. I Romani organizzavano la vita politica a partire dalla summa divisio tra alieni iuris et sui iuris, divisione che separa la comunità degli uomini liberi e padroni di sé dagli altri: donne, stranieri, bambini, schiavi, ecc. i quali sono necessariamente sotto tutela. Più tardi, la tradizione cristiana generalizzerà questo dispositivo tutelare in funzione di altri criteri morali, in funzione dei quali il corpo non appartiene più al cristiano. Esso è il tempio di Dio, come insegna San Paolo: "Il corpo non è per l'impurità è per il Signore e il Signore è per il corpo" (Corinzi I, 6.13)....
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Origine : Accord explicite pour ce dépôt

Dates et versions

hal-02303575 , version 1 (03-10-2019)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02303575 , version 1

Citer

Daniel Borrillo. Disporre del proprio corpo, un diritto ancora da conquistare. Rassegna di diritto pubblico europeo, 2019, Europa Ventotene, 1 (2/2019). ⟨hal-02303575⟩
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