Le tomason : un concept pour penser autrement les discontinuités et discontiguités de nos vies citadines ?
Résumé
This paper offers a conceptualisation of the tomason, developed in the 1980s by Genpei Akassegawa, Japonese hyperart artist: he means small urban objects, the function of which is no longer known. The aim of the paper is to show how this concept, which comes from the literature and the arts, can be adapted and become useful within urban studies. A whole range of authors (writers, poets, researchers, etc.) spoke on the city and they did some tomasons “without knowing it”, dealing with the issue of city dwellers memories and their relationship with urban spaces. The definition of the tomason first requires considering a corpus on memory, space and time, combining literature and social sciences. Two main authors are at the starting point: Jean-Jacques Rousseau and Marcel Proust, for their contributions on the links between memory and space. Then a conceptual definition of the tomason is offered and enlarged to the issue of memory within urban spaces.
Este artículo propone una conceptualización de la noción de tomason que debemos a Genpei Akassegawa, artista japonesa de hyperart, que lo desarrolló en la década de 1980 para referirse a los pequeños objetos urbanos cuya función no se conoce. El artículo quiere mostrar que este concepto, tomado de la literatura y el arte y re-trabajado, es útil para los estudios urbanos. En él convergen, de hecho, proposiciones sobre la ciudad de diversos autores (escritores, poetas, investigadores) que han hablado de tomason “sin saberlo” para tratar la cuestión de las memorias ciudadanas y su relación con el espacio urbano. Este ejercicio de definición del tomason supone, pues, en primer lugar, una inflexión a partir de una reflexión basada en un corpus de literatura y ciencias sociales sobre la memoria, el espacio y el tiempo. Dos autores son apelados en primer lugar, Jean-Jacques Rousseau y Marcel Proust, por sus contribuciones sobre la reflexión entre memoria y espacio. En un segundo momento, se propone una definición conceptual del tomason que luego se extiende a la cuestión de la memoria en los espacios urbanos.
Cet article propose une conceptualisation de la notion de tomason que l’on doit à Genpei Akassegawa, artiste japonais d’hyperart, qui l’a développée dans les années 1980 pour désigner de petits objets urbains dont la fonction n’est plus connue. L’article vise à montrer que ce concept, issu de la littérature et de l’art et retravaillé, est utile aux études urbaines. En lui convergent en effet des propos sur la ville d’auteurs divers (écrivains, poètes, chercheurs) qui ont parlé des tomasons « sans le savoir » pour traiter de la question des mémoires citadines et de leur rapport à l’espace urbain. Cet exercice de définition du tomason suppose donc d’abord un détour par une réflexion à partir d’un corpus de littérature et de sciences sociales sur la mémoire, l’espace et le temps. Deux auteurs sont d’abord mobilisés, Jean-Jacques Rousseau et Marcel Proust, pour leurs apports sur la réflexion entre mémoire et espace. Dans un deuxième temps une définition conceptuelle du tomason est proposée puis élargie à la question de la mémoire dans les espaces urbains.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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