V. I. Cgg, Ocus ro airgset Bencur Ulad, ocus ro brisitar scrin Comgaill, ocus ro marbadar a epscop, ocus a suidí, ocus a sruthi : « et ils ravagèrent Benchur des Ulad, et ils brisèrent le reliquaire de Comgaill, tuèrent son évêque, ses savants et ses sages

». , C. , and X. , longa ocus tri fichit, cor gabsat in Dublind Atha Cliath, ocus ro hinred Lagin co fargi leo, ocus Mag mBrega, « Ensuite arrivèrent soixante-cinq vaisseaux, qui débarquèrent à Dublin d'Ath Cliath, et ils pillèrent le Leinster jusqu'à la mer et la Plaine de Brega

, AFM, s. a. 846 & 849

L. Longport-oc, Duachaill asar orta túatha & cealla Tethbai, « Il y eut un longphort à Linn Duachaill d'où les túatha et les églises de Tethba furent pillées, p.841

F. Henry, , p.24, 1967.

, AFM, s. a. 846

W. M. Hennessy and C. Scottorum, , p.1866, 1964.

C. Doherty, Ireland and Scandinavia in the early Viking Age, éd. Howard B. Clarke, Máire Ní Mhaonaigh & Ragnall Ó Floinn, p.326, 1998.

. Donnchadh-Ó-corráin, , p.95, 1972.

F. J. Byrne, Irish Kings and High-Kings, p.30, 1971.

, AFM, s. a. 917

H. B. Clarke, Howard B. Clarke pense que ce mariage a eu lieu dans les années 950. Néanmoins, comme Gormlaith meurt en 1030, et qu'elle eut le temps d'avoir un fils, peut-être avec Brian et sans doute avec Maelsechnaill, la période du mariage avec Ólafr Cúarán semble bien précoce, Proto-Towns and Towns in early Ireland and Britain in the ninth and tenth centuries, p.362

E. Curtis and . Norse-dublin, Medieval Dublin, the making of a Metropolis, p.107, 1990.

, AFM, s. a. 988

J. Ryan and . Pre-norman-dublin, Medieval Dublin. 1. The making of a metropolis, p.122, 1990.

L. Cgg,

, Ragnall sont des noms portés dans les familles de l'aristocratie irlandaise. De leur côté les Vikings et leurs descendants, Comment comprendre que, malgré ces échanges, les populations d'origine scandinave soient demeurées en marge de la société irlandaise ? Selon les sources insulaires, les membres de l'aristocratie portent pourtant des noms communs aux deux langues. Les Irlandais portent peu de noms scandinaves avant la fin du X e siècle, mais les emprunts deviennent courants au cours des deux siècles suivants, même si nous ne savons rien des couches sociales moins favorisées. Amlaib (Óláfr), Imar (Ívár)

, Les formes d'acculturation n'apparaissent que rarement dans les textes

L. De-paor, Proceedings of the Seventh International Viking Congress, p.37, 1976.

D. Greene, Proceedings of the Seventh International Viking Congress, p.80, 1976.

, L'auteur peine à décrire « ce que tous les Irlandais souffrirent en commun, les hommes comme les femmes, les laïcs comme les clercs, les vieux comme les jeunes, les libres comme les serfs » 243 de la part des étrangers. Ceux-ci, qu'il s'agisse des Norvégiens (Lochlannach) 244 et des Danois (Danar), ne sont définis qu'occasionnellement par leur origine ethnique : à peine plus d'une dizaine de fois dans toute l'épopée. L'auteur préfère utiliser le terme générique gall « étranger », qui apparaît dix fois plus souvent que tous les autres qualificatifs dont l'auteur affuble par ailleurs les Scandinaves. Le même champ lexical s'observe dans les annales ecclésiastiques qui couvrent la période 790-1150 : les moines se servent en priorité du mot gall, pour désigner les Scandinaves, avant d'appliquer ce substantif aux Anglo-Normands après la conquête anglaise de la fin du XII e siècle. Malgré leurs querelles, les Irlandais ont donc le sentiment d'appartenir à une seule et même communauté insulaire, de laquelle les Vikings étaient exclus. Pourtant, avant le IX e siècle, aucun terme vernaculaire ne peut être , puisqu'il s'agissait de distinguer les hommes libres disposant de la plénitude de leurs droits (feni) des non-libres (fuidri, mug), qui leur étaient attachés. Tout différent est le vocable gaedhil, qui exprime quant à lui le sens d'une origine commune. Il exprime le peuple dans son acception culturelle et ethnique, reléguant féni à son sens premier de distinction sociale, Irlandais et des Scandinaves. L'épopée Cogadh Gaedhil re Gallaib explique qu'au cours des invasions, ce sont tous « les hommes d'Irlande » (fir ?rend) qui subissent les déprédations des pillards venus du Nord, auxquels répondent « les clanna 241 souvent victorieux de l'Irlande aux nombreuses races, vol.242

. Le-terme-clann-est-difficile-À-traduire-dans-ce-contexte, D'après les DIL et eDIL, clann se traduit par «children, family, offspring; a single child

C. and X. L. ,

. Ro and . Mna,

. Le, Il pourrait se traduire par « homme du pays des lacs ». Il est utilisé dans le Cogadh Gaedhel re Gallaibh pour les distinguer des Danois, mais dans une épopée contemporaine, le Caithréim Cellachán Caisil (vers 1130), c'est le terme générique utilisé pour désigner l'ensemble des « Scandinaves ». La question demeure de savoir si ce « pays des lacs

C. Archan, Uraicecht Becc et les triades du droit. Les juges et leurs sources dans l'Irlande médiévale, p.365, 2015.
URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01522482

A. Ailigh, Áed d'Ailech

F. J. Byrne and I. King, , p.9

R. Thurneysen, . Grammar-of-old, and . Irish, , p.1, 1946.

H. Brittonum, . Auct, . Antiq, and . Xiii, Michael Lapidge et Richard Sharpe, A Bibliography of Celtic-Latin Literature 400-1200, pp.42-45, 1985.

. Gormlaith-ingen-donncadha, . Scotorum, «. Post-poenitentiam-obit, and . Gormlaith,

S. Leia,

Ó. Tomás and . Cathasaigh, Donnchadh Ó Corráin, «Irish origin legends and genealogy: recurrent aetiologies, History and Heroic Tale. A Symposium. Proceedings of the Eighth International Symposium organized by the Centre for the Study of Vernacular Literature in the Middle Ages held at Odense University on 21-22, p.426, 1977.

W. Stokes, M. Battle-of, and . Mucrime, , pp.426-74

O. Máirín and . Daly, Cath Maige Mucrama, pp.94-101, 1975.

K. Meyer, The Laud Genealogies and Tribal Histories, vol.8, pp.291-338, 1912.

Ó. Tomás and . Cathasaigh, , pp.119-142

. Séamus-Ó-hinnse, Miscellaneous Irish Annals, p.1151, 1947.

O. C. Donnchadh-Ó-corráin and . Viking-ireland, , pp.51-96, 1985.

, fous, aliénés, entêtés, fourbes, précis, violents, barbares, mortels, aiguisés, rapides, féroces prompts, cruels, agressifs, venimeux, combatifs, hostiles, des Danois hardis, entêtés, des étrangers d'outre-mer audacieux, vert-bleus, des païens sans merci, sans vénération, sans reconnaissance, « ? des Danois vigoureux, formidables, pugnaces, agressifs, affairés, fougueux, pénibles, impétueux, impatients

S. Afm, Medieval Dublin, p.121, 1990.

B. Barra-Ó-donnabháin and . Hallgrímsson, Dublin: the biological identity of the Hiberno-Norse town, pp.65-87, 2001.

. Donnchadh-Ó-corráin, , p.134

, Sitric alla quérir l'aide des jarls des Hébrides et des Orcades, ainsi que les chefs vikings de l'île de Man. culturelle 262 . Les mariages mixtes sont fréquents et sont pratiqués dès l'origine comme l'attestent les annales du début du IX e siècle 263 . Ces relations ne sont pas ignorées des poètes, qui ne se privaient pas d'y faire allusion

. Brian-donna-au-roi-de-dublin-l, une de ses filles, comme l'avaient fait avant lui de nombreux rois de Leinster, mais l'auteur de l'épopée ne peut s'empêcher de présenter la jeune femme comme la victime d'un mariage forcé, demeurée attachée à son père et à son peuple 264

, XII e siècle se nommait par exemple les Mac Thorcail (« fils de Torkhell ») mêlant ainsi dans leur nom des éléments irlandais et allogènes ; cf. Edmond Curtis, «Norse Dublin», in Medieval Dublin, the making of a Metropolis, p.105, 1990.

, De nombreux exemples de ces mariages inter-ethniques sont évoqués par Brian Ó Cuív, «Personal names as an indicator of relations between native Irish and settlers in the Viking period, Settlement and Society in Medieval Ireland, éd, pp.79-88, 1988.

L. Cgg,

«. Donnchadh-Ó-corráin, . Nationality, and ». Kingship, , p.32

S. V. Leia and . Bue,

F. Kelly and . Geil, , p.5

, les populations d'origine scandinave sont toujours désignées à travers leur statut d'étrangers, elles qui avaient pourtant réussi à conquérir un arrière-pays conséquent 270 , s'étaient soumises au commandement direct des rois irlandais (XI e s.) 271 , et participaient avec eux à la plupart des actions guerrières de leur époque, comme mercenaires ou comme alliés 272 . Il ne peut s'agir là d'une simple licence poétique que les poètes auraient utilisée pour désigner des adversaires, afin de glorifier dans leurs épopées les rois pour lesquels ils composaient. Quand les Anglo-Normands déplacent, après la conquête de Dublin de 1171, une partie de la population vers un nouvel emplacement hors les murs, sur l'autre rive de la Liffey, Aussi, durant les trois siècles et demi qui séparent les premiers raids vikings (IX e s.) de la prise de Dublin par les Anglo-Normands (1171)

, Gaoidhealaibh fil h-i c-crich Gall i n-daeire, AFM, s. a. 979

, CS, s. a. 978 ; Whitley Stokes « The Annals of Tigernach

M. Valante and . Dublin, s economic relations in the later Viking age, Medieval Dublin I, éd. Sean Duffy, p.71, 2000.

S. Ai, L. Cgg, and . Doherty, Ireland and Scandinavia in the early Middle Ages, éd. Howard Clarke, Maire Ní Mhaonaigh & Raghnall Ó Floinn, p.319, 1998.

C. Ryan and «. Pre-norman-dublin, Medieval Dublin, the Making of a Metropolis, éd. Howard Clarke, p.125, 1990.

. Cf, Ó. De-toirrdelbach, and . Briain, Caithréim Thoirrdelbhaigh : The Triumphs of Turlough by Sean Mac Rory Magrath, vol.26, p.1