, La Presqu'île, p.12, 1970.
, Au Château d'Argol, p.142, 1938.
, , p.50
, Les Carnets du grand chemin, p.60, 1992.
, La Forme d'une ville, p.4
, Ces mots de Bachelard dans La poétique de l'espace nous semblent illustrer de manière éclairante la nature de la relation de Gracq à l'espace. S'il s'y intéresse, c'est certes en géographe, mais c'est surtout en écrivain. Son oeuvre est donc avant tout l'expression d'une liberté souveraine, en réalité fidélité obstinée et sujétion enflammée à quelques configurations spatiales élues qu'il s'agira de rendre sensibles par une sorte d' « acupuncture tellurique » 37 , selon les mots qu'il emploie dans Un Beau ténébreux. Le motif du terrain vague, si récurrent, est l'une de ces configurations emblématiques. Milieu propice à la rêverie et à la dérive, il ouvre sur des lointains qui « appellent les désirs en caravane » et esquisse les contours d'un espace constamment déporté dans sa signification, « L'espace saisi par l'imagination ne peut rester l'espace indifférent livré à la mesure et à la réflexion du géomètre. Il est vécu. Et il est vécu, non pas dans sa positivité, mais avec toutes les partialités de l'imagination, vol.36
on marche » 38 , selon le reproche fait aux chevaliers du Graal dans Le Roi pêcheur. « Plancher où l'on marche », l'écriture gracquienne quant à elle l'est rarement : elle compte au contraire pour beaucoup dans la « fabrique de vague » en manifestant à la surface du texte une défaillance tâtonnante qui, par la simulation même de l'incapacité à représenter clairement les lieux, bée, comme l'espace ,
, Dans ce discours plus indiciel qu'informateur, le lecteur cherche à s'orienter, fasciné par
, , p.17, 1957.
, , p.109, 1948.
, cette forme qui semble ne pas vouloir se fixer, preuve s'il en est, suivant les mots de Pétillon dans La Grand-route
,
, coll. Fiction & Cie, p.188, 1979.