La race, le sang, le droit. La place de la filiation et du mariage dans la définition des catégories du droit antisémite
Résumé
L’analyse des législations des années 1930 et 1940 qui ont retranscrit les politiques antisémites en normes juridiques conduit dans un premier temps à revenir sur les expériences passées les plus significatives – depuis le statut de limpieza de sangre qui a eu cours en Espagne pendant plusieurs siècles jusqu’aux lois ségrégationnistes des États unis, en passant par les Codes noirs et les législations coloniales. Revenant aux textes de l'époque contemporaine, une série de questions se posent : à quels bricolages les législateurs et plus généralement les juristes ont-ils été contraints pour définir le « juif » en l’absence de critère ou de signe de reconnaissance évident de la « race juive » ? Comment le préjugé racial s’articule-t-il avec les relations de filiation et, par ricochet, la sexualité et la reproduction ?
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