Le Témoignage comme dispositif structurel. L'exemple de "Beaucoup de bruit pour rien"
Abstract
Le discours critique sur "Beaucoup de bruit pour rien" s’articule d’ordinaire selon trois axes distincts : les aberrations spontanées ou induites de la perception, de l’interprétation et du discours ; les impératifs sociaux qui régissent les rapports entre hommes, couples et classes ; le topos de la mort feinte qui sert à résoudre leurs impasses. De ces trois axes, seul le premier paraît mettre en œuvre le concept de témoignage, objet de ce volume : position spectatoriale (‘être témoin’) dans le cadre du traitement dramatique ; témoignage des sens dans le cadre de la perception, vrais et faux témoignages dans celui de la loi. Il semble au contraire que ‘témoigner’ fédère l’ensemble des axes, dans un tissage serré qui entrecroise le juridique, l’étymologique et le religieux.