Renouer avec le politique et la citoyenneté urbaine ?
Résumé
Cet article part d'une hypothèse centrale, les –évènements - au sens biographique - constitués par les changements accélérés que crée la rénovation urbaine ou les formes plus entrepreneuriales du renouvellement urbain, peuvent aussi se retourner et devenir des accélérateurs de mobilisations. Dans le cas des zones prioritaires ou grands ensembles en France, cette assertion contraste avec la vision de sociétés urbaines apathiques. Les terrains d’étude portent sur plusieurs sites, l'approche comparative ayant précisément contribué à montrer comment les conflits latents deviennent problème public et permettent d'exercer des formes de citoyenneté urbaine.
Ainsi, des populations migrantes parviennent à constituer quelques formes de regroupement permettant l’accès aux droits et redonnant sens notamment, à la dimension civique de la mobilité tandis que des formes plus stabilisées d'association telles que les amicales de locataires, peuvent se réapproprier les rouages d'une intermédiation indispensable à la vie sociale de ces quartiers. Si pour autant la mobilisation reste minoritaire, le résultat de ces enquêtes doit néanmoins souligner les ressources urbaines et cognitives des habitants qui ont bien rarement été associés à des décisions pourtant fondamentales ainsi que leur croyance dans la participation.
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Deboulet in Citoyennetés ordinaires Carrel-Neveu 2014.pdf (266.99 Ko)
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