Notre hypothèse initiale repose sur l’utilisation des langages du Web sémantique, RDF, RDFS et OWL pour construire des instruments numériques de traitement de données. Ces instruments n’ont pas seulement une visée documentaire mais doivent aussi fournir les moyens de faire émerger des problématiques de recherche inédites. Afin de réaliser cet objectif, complexe tant du point de vue conceptuel, technique et organisationnel, nous avons entrepris de mettre en place une méthodologie qui vise à identifier les verrous et à construire les passerelles, conceptuelles et technologiques qui permettront de résoudre ceux-ci. Avant de nous engager dans la description plus détaillée du projet du Labex et de la méthodologie que nous avons entrepris de spécifier, nous allons d’abord décrire les caractéristiques générales des projets qui veulent s’ancrer dans le WS et s’immerger dans l’écosystème du Linked Open Data. Cinq dimensions de description sont à considérer : une dimension conceptuelle, une dimension technologique, une dimension organisationnelle, une dimension juridique et une dimension des usages. Ces cinq dimensions doivent néanmoins être recontexutalisées avec les objectifs affichés de réutilisation et d’enrichissement des données et ce en plaçant la question des usages au cœur de la réflexion. Nous nous concentrerons sur les défis imposés par le caractère multidimensionnel de l'information dans le champ du patrimoine culturel, par la diversité des institutions engagées dans les projets et des usages finaux envisagés, qu’ils relèvent d’une stratégie numérique interne ou des usages extérieurs à l’institution. Cet aspect multidimensionnel plaide pour une approche qui se place dans le cadre de l’analyse des systèmes complexes