Les marchands de couleurs, de l’épicerie à la galerie d’art. Itinéraires urbains d’un commerce « indécis » (Paris, Tours, XIXe siècle) - Université Paris Nanterre Accéder directement au contenu
Pré-Publication, Document De Travail Année : 2018

Colourmen in 19th-century France : from the spice trade to the art market. Urban itineraries of an "undecided" shop in the cities of Paris and Tours

Les marchands de couleurs, de l’épicerie à la galerie d’art. Itinéraires urbains d’un commerce « indécis » (Paris, Tours, XIXe siècle)

Résumé

If one had to make their commercial family tree, colourmen would probably be situated between grocers (a corporation from which they derived during the 18th century) and art dealers (a group which they - in part - created in the second half of the 19th century). Colourmen constitute a heterogeneous and rarely studied population, despite the fact that, for at least a century and a half, they remained at the center of the space of artistic production. Their trade is urban in essence, but not only Parisian: one can sell colors and "articles of painting" as soon as there are enough painters in one place to provide to this merchant a stable clientele. Yet, few colourmen have only artists for customers. Moreover, as they traditionally belong to both "pure craftsmanship" (in that they manufacture what they sell) and "pure trade" (in that they also store and sell objects made by others), colourmen are fully within this blurred category of the "boutique indecise" which was used by jurists in the 18th century.
Si l’on devait faire son arbre généalogique commercial, le marchand de couleurs se situerait sans doute entre l’épicier (corporation dont il est issu au cours XVIIIe siècle) et le marchand d’art (groupe auquel il a, en partie, donné naissance dans la seconde moitié du XIXe siècle). Population aussi hétérogène que méconnue, les marchands de couleurs sont surtout, pendant au moins un siècle et demi, au centre de l’espace de production artistique. Ce commerce est urbain par essence, mais pas uniquement parisien : on vend couleurs et « articles de peinture » dès qu’il y a, en un lieu, assez de peintres pour assurer à ce marchand une clientèle stable. Pourtant, rares sont les marchands de couleurs à n’avoir que des artistes pour clients. De plus, parce qu’ils relèvent traditionnellement à la fois de « l’artisanat pur » (en ce qu’ils fabriquent ce qu’ils vendent) et du « commerce pur » (en ce qu’ils tiennent boutique et proposent – aussi – à la vente des objets fabriqués par d’autres), les marchands de couleurs relèvent pleinement de cette catégorie trouble de la « boutique indécise » qui fut décrite par les juristes du XVIIIe siècle.
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  • HAL Id : halshs-01812801 , version 1

Citer

Séverine Sofio. Les marchands de couleurs, de l’épicerie à la galerie d’art. Itinéraires urbains d’un commerce « indécis » (Paris, Tours, XIXe siècle). 2018. ⟨halshs-01812801⟩
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