Epistemological reflections on the concept of "technological transfer" in Prehistory
Réflexions épistémologiques sur la notion d'emprunt et de transfert techniques en préhistoire
Résumé
In this paper I examine the epistemological conditions under which archaeologists can establish the existence of ‘technological transfer’ between two human groups. These conditions include: (A) they need to attest the existence of two different groups of people in the archaeological record, (B) they need to demonstrate that these groups did not independently develop similar technologies, and (C) they need to verify that technological variation is the result of an organized exchange among the members of the different groups. I examine in this article some strategies that archeologists can use to establish these conditions. To illustrate this point, I focus on a number of instances of ‘technological transfer’ between Neanderthals and modern humans in Europe at the beginning of Upper Palaeolithic.
Comment mettre en évidence l’emprunt technique, qu’il s’agisse d’objets techniques ou de savoir-faire, entre deux groupes humains distincts pour des périodes aussi reculées que le Paléolithique ? Il faut avant tout s’assurer qu’il ne s’agit pas de techniques appartenant à un fond commun à l’ensemble des territoires considérés, qu’il s’agit bien de populations différentes et que les variations observées résultent bien d’un emprunt et non de simples variations locales qui ne préjugent pas forcément de contacts entre voisins. Nous verrons à partir de quelques exemples comment il est possible de surmonter ces obstacles. Le cas particulier des emprunts éventuels entre Néandertaliens et Homo sapiens fraîchement arrivés en Europe au début du Paléolithique supérieur sera examiné.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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