Pourquoi le destinataire du sublime n’est-il pas un simple spectateur ? - Université Paris Nanterre Accéder directement au contenu
Vidéo Année : 2008

Pourquoi le destinataire du sublime n’est-il pas un simple spectateur ?

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Résumé

« Grâce à sa nature », écrit Longin, « notre âme, sous l’action du véritable sublime, s’élève en quelque sorte, exulte et prend l’essor, remplie de joie et d’orgueil, comme si c’était elle qui avait produit ce qu’elle a entendu ». Et Burke de renchérir : « L’esprit revendique […] toujours pour lui-même une part de la dignité et de l’importance des choses qu’il contemple ». Dans la tradition du sublime, le spectateur désintéressé s’efface devant l’amateur passionné, le témoin ou l’acteur esthétique qui non seulement cherchent à lutter de vitesse avec le sublime pour en saisir les signifiants au passage, mais tendent à s’identifier avec sa cause productrice et à y puiser une nouvelle conscience de leur destination. Baldine Saint Girons, Professeur de Philosophie des XVIIe et XVIIIe siècles à l'Université de Paris X-Nanterre, est spécialiste de philosophie de l’art et d’esthétique et a été commissaire de plusieurs expositions de peinture, dont "Le paysage et la question du sublime" au Musée de Valence (Seuil /RMN, 1997). Elle a centré ses recherches sur le sublime : ses véhicules, ses principes, son opération. Son ouvrage, Fiat lux - Une philosophie du sublime, a reçu le prix international d’esthétique Morpurgo-Tagliabue. Elle a récemment publié Les monstres du sublime - Hugo, le génie et la montagne (Paris-Méditerranée, 2005), Le sublime de l’antiquité à nos jours (Desjonquères, 2005), Les marges de la nuit - Pour une autre histoire de la peinture (L’Amateur, 2006) et L'acte esthétique (Klincksieck, 2008). L’histoire de la philosophie pense le concept du sublime à partir de trois penseurs majeurs : Pseudo Longin, Emmanuel Kant et Edmund Burke. Le sublime, comme concept et pratique culturelle, occupe une place centrale dans l’entendement de la culture occidentale et investit le débat esthétique et éthique dans la recherche la plus contemporaine en sciences humaines et sociales. Au XXIe siècle, le sublime réinvestit le monde contemporain et crée ainsi des interactions complexes entre différents domaines du savoir, notamment dans des disciplines telles que la philosophie, la littérature, la musicologie, l’histoire du cinéma, l’histoire, les sciences politiques, les sciences de la communication, l’architecture, les nouveaux médias, etc. Le but de ces journées d'études est d’explorer le potentiel du concept dans le monde contemporain, en termes d’études transversales, et de contribuer à la fondation d’un réseau de recherche, d’après le modèle de la Tate Britain à Londres. Quatre axes d’études sont proposés : - Sublime et œuvre d’art – impliquant l’analyse conceptuelle en philosophie et en sciences de la communication - Du sublime en politique – explorant l’impact de la notion dans le monde politique post- 9/11 - Sublime et études du genre - questionnant l’impact du concept sur des notions comme : crise, utopie politique et sociologie de la naissance - Sublime et architecture de l’image – explorant les fondements du concept à partir de l’architecture du XVIIe siècle, à travers son impact sur le romantisme, jusqu’à son rôle dans les études urbaines contemporaines. Avec le soutien de la FMSH - Fondation Maison des Sciences de l’Homme, de l’Université Paris X-Nanterre , de la British Academy et du DAAD.

Domaines

Philosophie

Dates et versions

medihal-01411863 , version 1 (07-12-2016)

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification

Identifiants

  • HAL Id : medihal-01411863 , version 1

Citer

Baldine Saint Girons, Neli Dobreva, Elisabeth de Pablo, Richard Fillon. Pourquoi le destinataire du sublime n’est-il pas un simple spectateur ? : Penser le sublime au XXIe siècle (Colloque international, Paris 2008). 2008. ⟨medihal-01411863⟩
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