A été retenu l’analyse de l’ouvrage « Des humains et des machines, hommage aux travaux d’une exploratrice» (Albero, Simonian, Eneau, 2019). Selon l’introduction qu’en fait B. Albero (p. 14-15), cet ouvrage édité en hommage à Monique Linard « rassemble les chercheurs de plusieurs disciplines qui étudient la place et la fonction des objets et systèmes techniques en éducation et en formation, tout en accordant une place importante à l’activité humaine, à ses caractéristiques et spécificités. [Il engage] une réflexion collective sur trois pistes : 1) la production d’un état des lieux des apports de ce champ […] ; 2) l’identification des débats à conduire sur les paradigmes émergents associées au numérique […] ; 3) la formalisation d’une réflexion sur la contribution des disciplines représentées dans cet ouvrage à la production de ressources et d’environnements de formation, selon une finalité de développement humain ». Epistémologiquement, prendre le texte d’un tel ouvrage comme référence pour un état de l’art se fonde sur l’idée qu’en raison de la reconnaissance de M. Linard comme personnalité pionnière, il pourrait devenir bientôt un traité structurant, contribuant à l’étayage d’une science normale au sens de Kuhn (1962). Le tableau A4 montre quatre classes de mots que fait apparaitre l’analyse de son texte intégral, (mis à disposition pour analyse par B. Albero) : •Un premier lexique correspond au projet de l’ouvrage et à la place de l’activité de recherche de M. Linard dans le paysage : (classe 2 : « science, scientifique, recherche, éducation, ouvrage »), •un deuxième (classe 4 : « vidéo, tuteur, apprenti, pair ») correspond à la partie 5 « consacrée à la vidéoscopie dans son utilisation actuelle en formation d’adultes », •Un troisième (1) concerne l’ « activité » du « sujets humain » et son modèle d’analyse « Hélice » créé par M. Linard : (partie 7 : objet et applications) ainsi que (partie 3 et inédits de M. Linard : description technique et sémiologique), •Enfin un dernier concerne l’« ingénierie pédagogique » (partie 7 de l’ouvrage) et la « politique des institutions de l’école et du secteur public » rattaché en particulier aux parties 1, 2, 4, 6. On retrouve sans surprise dans cette analyse la composition de l’ouvrage, en miroir aux travaux de M. Linard tels que ceux-ci sont rappelés par B. Albero (p.15) : « M. Linard a étudié une diversité de situations éducatives instrumentées, tout en expérimentant la conception technique (image, film, vidéo, informatique) pour en dégager des pistes utiles à la recherche et à l’action : fonction de l’image dans la représentation des connaissances ; rôles conjoints de la médiatisation et de la médiation dans les apprentissages ; influence de la vidéoscopie sur les conduites en formation ; modèles sous-jacents de l’apprentissage dans les interfaces humain-machine ; importance de l’instrumentation de l’autonomie des sujets en vue de leur développement ; modèle théorique général de l’activité humaine. ».