Révolution informatique et collectivités locales : quels impacts ? L'exemple de la métropole parisienne - Université Paris Nanterre Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2007

T revolution and local communities: what impacts? The example of the Paris metropolis

Révolution informatique et collectivités locales : quels impacts ? L'exemple de la métropole parisienne

Maxime Schirrer

Résumé

The dissertation is part of the service revolution since the end of the 20th century and releases the relations of public action with computer science since the reorganization of the production methods to the new management processes. Indeed, the computer revolution has had impacts on the organization of spaces both in its infrastructural aspects and services. These evolutions have been the subject of studies but remain the prerogative of the specialists of the intelligence of the territories. The geography of computing could not stop at the location of the material production of electronics, telecommunications or the study of ICT users. The explosion of digital uses in the public sphere and households has highlighted a shortage of observations that our research wanted to remedy. Our thesis has three objectives. At first, a structural reading of IT innovations around the idea of ​​the organization of space, made it possible to identify periods of diffusion of computers within the society. This includes measuring the degree of organizational change within local communities in relation to the stages of ownership of IT innovation. The construction of local public action was studied for its transformation to its relationship to the territory. In addition, territorial partnerships have made it necessary to question the relevance of public ICT planning at the local level. Thus, the study of the impact of ICT at the level of local institutions has highlighted the emergence of a new economic space based on the support of the network economy. When innovation is no longer the fruit of a regal actor but a source of differentiation, what are the issues that leaders and technicians in local communities face in order to distinguish and make their territories attractive? This question raises the watermark of the change of frame of reference and the economic trainings of which the territorial authorities wish to see the fallout. While the IT infrastructure allows for the decentralization of service activities, empirical studies show that IT favors a process of reconcentration of activities and a strengthening of higher metropolitan functions. As such, our methodology was based on monographic analyzes whose ambition was to confront the doctrinal aspects facing realities on the ground. Through an administrative, economic and territorial entry, we compared three departments in Paris (Paris, Yvelines and Seine-et-Marne) with a focus on the identification of variables of differentiation or convergence. Finally, our research resulted in a general contribution to the understanding of "post-industrial" spaces. Our overall interpretation of the computer revolution on urban societies ended with a reflection on user management and participatory democracy. The public policy audit is a necessary process to evaluate decisions and to allow adjustment between change management policies and desired performance. While the trend towards outsourcing IT tasks is now commonplace, ownership of new procedures remains topical: the technological solution to the organizational problem is a false answer. It is the reshuffling of the organization chart as a whole that is at the heart of the subject. The main conclusions of the thesis are that while the ICT sector performs very well in terms of the added value it creates, its main shortcoming lies in the quantitative terms of employment. In this respect, the trend is in line with the superior metropolitan jobs, which represent only 800,000 jobs in the Paris region, equivalent to 16% of regional employment. This reinforces the idea that the most productive sectors are not the ones that use the most. Between political wills of territorial rebalancing and reinforcement of economic polarities, the difficulty is to find the concordance between these opposite logics. Although public institutions are co-operators between social demand and private provision, the main challenge for local authorities lies in their positioning as project owners or project managers. In the segmentation of the telecommunications market, communities are sometimes posing as market promoters and sometimes as promising markets.
La thèse s’inscrit dans la révolution des services depuis la fin du 20e siècle et dégage les relations de l’action publique avec l’informatique depuis la réorganisation des modes de production jusqu’aux nouveaux processus de management. En effet, la révolution informatique a eu des impacts sur l’organisation des espaces tant dans ses aspects infrastructurels que de services. Ces évolutions ont fait l’objet d’études mais sont restées l’apanage des spécialistes de l’intelligence des territoires. La géographie de l’informatique ne pouvait pas s’arrêter à la localisation de la production matérielle de l’électronique, des télécommunications ou de l’étude des utilisateurs des TIC. L’éclatement des usages numériques à la sphère publique et aux ménages a mis en évidence une pénurie d’observations à laquelle notre recherche a voulu remédier. Notre thèse a trois objectifs. Dans un premier temps, une lecture structurelle des innovations informatiques autour de l’idée de l’organisation de l’espace, a permis d’identifier des périodes de diffusion des ordinateurs au sein de la société. Il s’agit notamment de mesurer les degrés de modifications organisationnelles au sein des collectivités locales en liaison avec les stades d’appropriation de l’innovation informatique. La construction de l'action publique locale a été étudiée pour sa transformation à son rapport au territoire. De plus, les partenariats territoriaux ont nécessité de s’interroger sur la pertinence d’une planification publique relative aux TIC à un échelon local. Ainsi, l’étude de l’impact des TIC au niveau des institutions locales a mis en lumière l’émergence d’un nouvel espace économique fondée sur le support de l’économie des réseaux. Lorsque l’innovation n’est plus le fruit d’un acteur régalien mais une source de différenciation, quelles problématiques se posent les dirigeants et les techniciens des collectivités locales afin de distinguer et de rendre attractif leurs territoires ? Cette interrogation pose en filigrane le changement de référentiel et les entraînements économiques dont les responsables territoriaux souhaitent voir les retombées. Si l’infrastructure informatique autorise une décentralisation des activités de services, le constat des études empiriques atteste que l’informatique favorise plutôt un processus de reconcentration des activités et un renforcement des fonctions métropolitaines supérieures. Á ce titre, notre méthodologie s’est appuyée sur des analyses monographiques dont l’ambition était de confronter les aspects doctrinaires face aux réalités du terrain. Á travers une entrée administrative, économique puis territoriale, nous avons comparé trois départements franciliens (Paris, des Yvelines et de la Seine et Marne) en mettant l’accent sur l’identification de variables de différenciation ou de convergence. Enfin, notre recherche a abouti à une contribution générale sur la compréhension des espaces « postindustriels ». Notre interprétation globale de la révolution informatique sur les sociétés urbaines s’est achevée par une réflexion sur la gestion des usagers et de la démocratie participative. L’audit de politiques publiques est un processus nécessaire pour évaluer les décisions et permettre l’ajustement entre politiques de conduite de changement et performance souhaitée. Si la tendance à l’externalisation des tâches informatiques est une démarche désormais courante, l’appropriation aux nouvelles procédures reste d’actualité : la solution technologique face au problème organisationnel est une fausse réponse. C’est le remaniement de l’organigramme dans son ensemble qui est au cœur du sujet. Les principales conclusions de la thèse sont que si le secteur des TIC est très performant au niveau de la valeur ajoutée qu’il crée, sa principale lacune réside dans les termes quantitatifs de l’emploi. En cela, la tendance est conforme aux emplois métropolitains supérieurs qui ne représentent que 800 000 emplois francilien, soit l’équivalent de 16 % de l’emploi régional. Ceci renforce l’idée que les secteurs les plus productifs ne sont pas ceux qui emploient le plus. Entre volontés politiques de rééquilibrages territoriaux et renforcement des polarités économiques, la difficulté est de trouver la concordance entre ces logiques opposées. Si les institutions publiques sont des coopérateurs entre une demande sociale et une offre privée, le principal défi des collectivités locales réside dans son positionnement en tant que maîtrise d’ouvrage ou maîtrise d’œuvre. Dans la segmentation du marché des télécommunications, les collectivités se posent tantôt en promoteurs de marchés et tantôt en marchés prometteurs.
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  • HAL Id : tel-02102897 , version 1

Citer

Maxime Schirrer. Révolution informatique et collectivités locales : quels impacts ? L'exemple de la métropole parisienne. Architecture, aménagement de l'espace. université Paris X Nanterre, 2007. Français. ⟨NNT : ⟩. ⟨tel-02102897⟩
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