La recherche, composée d'une expérience et d'une enquête de terrains, a été guidée par la théorie des représentations sociales développée par Serge Moscovici. Les participants chrétiens étaient plus susceptibles que les musulmans de percevoir le terrorisme comme perpétré par des musulmans et les chrétiens comme les cibles d'attaques terroristes. Les chrétiens étaient également plus susceptibles que les musulmans de préférer des mesures antiterroristes drastiques. Les chrétiens de MMUST étaient plus susceptibles de préférer des mesures antiterroristes drastiques par rapport aux Chrétiens de l'Université de Garissa. Les étudiants de l'université de Garissa étaient plus susceptibles que ceux de l’université Masinde Muliro de se percevoir comme les cibles d’un terrorisme perpétré par des musulmans. Cependant, les répondants musulmans de Garissa étaient moins susceptibles que leurs homologues chrétiens de préférer des mesures drastiques contre le terrorisme. L'enquête a révélé certaines corrélations entre les variables. Tout d’abord, il a été observé que plus l’engagement des participants envers la religion est fort, moins ils ont tendance à préférer des mesures antiterroristes drastiques. Par ailleurs, plus le dévouement des répondants à la religion est élevé, plus leur estime de soi est importante. Il a également été observé que plus la tendance des personnes interrogées à lier le terrorisme aux musulmans et à considérer les chrétiens comme ciblés était élevée, plus leur tendance à préférer des mesures antiterroristes drastiques l’étaient également. Le projet souligne l’importance de mettre en place des mesures de prévention et de réduction de l'islamophobie, et d’incitation à l’implication de la communauté musulmane dans la lutte contre le terrorisme, et à la prise en compte des réticences perçues envers les communautés somaliennes et l'implication des communautés dans la formulation des politiques de sécurité.