Cette thèse interroge la possibilité pour un athée d'être vertueux en examinant les débats qui ont eu lieu au XVIIe siècle en France sur cette question. Le XVIIe siècle est en effet le siècle où commence cette défense de l'athée vertueux, lequel était perçu le plus souvent comme une pure et simple impossibilité auparavant. La thèse étudie à la fois les arguments de ceux qu'on appelle traditionnellement les « libertins » (La Mothe Le Vayer, Gassendi, Cyrano de Bergerac, Guy Patin, Ninon de Lenclos, Madame Deshoulières, Bayle, etc.) qui commencent à défendre cette possibilité, et de ceux qu'on appelle les « apologistes » (Garasse, Mersenne, Bossuet, Pascal, Malebranche, et le cas plus ambigu de Descartes) qui pensent au contraire qu'il est impossible pour un athée d'être vertueux. En pesant les arguments des uns et des autres, la thèse parvient à prendre position sur cette question.