La vaine répétition des discours d'injonction au développement la " culture scientifique et technique " à laquelle on assiste depuis des décennies s'explique par la catégorisation scolaire de la population en ¼ de scientifiques et ¾ de non scientifiques dont la plupart est ensuite victime d'une prophétie auto-réalisatrice de ne plus se sentir capable de s'intéresser aux sciences. Les pratiques amateurs en astronomie sont ici étudiées en tant qu'exemple d'opportunité de transgression de cette catégorisation. Cela revient à poser la question des critères de scientificité de telles activités. Celle-ci est regardée en analysant les relations entre construction de savoirs amateurs et savoirs académiques dans les différentes phases des investigations des non scientifiques.