Les antécédents orientaux des stucs architecturaux - Université Paris Nanterre Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Syria. Archéologie, art et histoire Année : 2019

Les antécédents orientaux des stucs architecturaux

Résumé

Stucco was virtually unknown in the Pre-Classical Near East where, from the Neolithic onwards, walls were covered with plaster (djuss), lime or some kind of clay, intended either to be left as such, or painted with colour, decorated with figurative motifs or imitations of wood or stone, even modelled at times. Indeed, from the 4th millennium onwards, particularly in Uruk, various methods were used to fix the, often coloured, embossed decoration to the mud brick walls: mosaics of stone or terracotta cones, then, in the 2nd millennium, decorative terracotta "nails" and tiles, the latter being glazed and fixed with a knob. To ensure the cohesion between the relief and the wall surface, the most refined method was to transfer the design onto the brick itself first by "sculpting" on curvilinear edge bricks to obtain twisted or palm-tree trunk semi-columns (22nd-18th cent.), then, from the 15th cent. onwards by moulding, in relief on the facing edge, as many bricks (baked this time) as necessary to compose a figure. Later still, first monochrome then multicoloured glazing was added, which, by using the cloisonné technique, the Babylonians and even more so the Achaemenids elevated to the pinnacle of refinement, turning their decoration into a jewel and an architectonic element both real and illusionistic.
-Stricto sensu, le stuc est inconnu au Proche-Orient préclassique qui, dès le Néolithique, met en oeuvre des revêtements muraux de plâtre (djuss), de chaux ou à base d'argile, destinés à être laissés tels quels, badigeonnés de couleur, peints de motifs figuratifs ou imitant le bois ou la pierre ou, plus rarement, modelés. En effet, dès le IV e millénaire, à Uruk en particulier, diverses solutions sont trouvées pour ancrer dans le mur de brique crue l'ornementation en relief, colorée le plus souvent : mosaïques de cônes en pierre ou en terre cuite puis, au II e millénaire, « clous » décoratifs en terre cuite et carreaux d'applique, ces derniers glaçurés et fixés par un pommeau. La façon la plus aboutie pour assurer cette cohésion du relief à la paroi a été de porter celui-ci sur la brique elle-même, d'abord par la « sculpture » sur des briques à tranche curviligne pour obtenir des demi-colonnes engagées, torses ou en troncs de palmier (xxii e-xviii e s.) puis, à partir du xv e s., par le moulage, avec relief sur la tranche de parement, d'autant de briques différentes (cuites cette fois) nécessaires à la recomposition d'une figure. S'y ajoute ensuite la glaçure, monochrome puis multicolore, que les Babyloniens, et plus encore les Achéménides avec la technique du cloisonné, ont portée au plus haut point de raffinement, faisant ainsi de leur décor un bijou et un élément architectonique à la fois réel et illusionniste.
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

hal-03049184 , version 1 (09-12-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03049184 , version 1

Citer

Béatrice Muller. Les antécédents orientaux des stucs architecturaux. Syria. Archéologie, art et histoire, 2019, Stucs d'Orient, Supplément V, pp.15-22. ⟨hal-03049184⟩
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