L’editio princeps des Variae de Cassiodore par Mariangelus Accursius et le manuscrit 211 de Valence (Espagne)
Résumé
Le manuscrit de Valence et l'editio princeps des Variae En 1533 parut la première édition imprimée complète des Variae, à Augsbourg, sous le titre Magni Aurelii Cassiodori variarum libri XII, item de anima liber unus, recens inventi et in lucem dati a Mariangelo Accursio. La même année parut la première édition complète d'Ammien Marcellin : toutes deux étaient l'oeuvre d'Accursius, Mariangelo Accursio, né à L'Aquila en 1489, précepteur de deux jeunes princes, les frères Johann Albrecht et Gumpert, marquis de Brandebourg, de la famille des Hohenzollern, venus parfaire leur éducation à Rome dans les années 1520. Avant cette édition des Variae, seuls étaient parus auparavant, en 1529, des extraits d'un choix de textes, publiés par Jean Cochlaeus (1): ce dernier explique dans sa préface qu'il avait, au prix d'un travail laborieux, réuni les différents livres en un seul volume et copié le texte en comparant plusieurs manuscrits, puis laissé le tout à Rome, afin de pouvoir confronter son travail avec un manuscrit entier, objet rare, conservé in Vaticani secretiori bibliotheca, mais que le fruit de ce travail disparut durant le sac de la ville de 1527, ne lui laissant que le bref compendium qu'il publia. L'editio princeps est donc celle d'Accursius et elle est importante, puisque c'est dans son texte qu'on a longtemps lu les Variae. Or Mommsen y a constaté l'existence de nombreuses leçons inconnues par ailleurs et qu'il n'a pu retrouver dans aucun des nombreux manuscrits qu'il a vus ou fait voir par d'autres. Aussi at -il mentionné ces leçons dans son apparatcritique sous la lettre A, comme Accursius (2). Accursius explique qu'il a trouvé le texte des Variae en Espagne, lors de son voyage à la suite de la cour de Charles Quint, toujours attaché aux jeunes princes allemands : « J'ai trouvé, tandis que je parcourais l'Espagne dans
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