Éditorial
Résumé
L'idée de ce numéro a émergé au moment des attentats ayant visé Paris et Nice en janvier 2015, juillet et novembre 2016. Ces actes terroristes demandaient d'être pensés. Mais l'injonction sociale et politique à les penser dans l'urgence se heurtait au processus même de la pensée qui exige temps, élaboration et décalage avec l'événement. Aujourd'hui, nos connaissances du phénomène se sont étoffées et complexifiées, même si trois ans après de multiples interrogations subsistent. Les auteurs qui participent à notre dossier abordent les mécanismes menant aux violences, pour certains en lien au religieux (changement de religion, radicalité religieuse violente ou pas), et les interrogations cliniques, théoriques et éthiques que ce lien suscite. Mais également au travers d'autres situations où se conjuguent aussi subjectivité et intersubjectivité, éclairant les vicissitudes et impasses des transmissions familiales, institutionnelles et historiques. Plus la recherche avance dans l'étude du phénomène religieux, qu'il soit radical violent ou pas, plus la complexité du phénomène se dévoile, invitant à la nuance et à la prudence. 1 La « radicalité », ou plutôt le basculement dans des violences extrêmes menant jusqu'au passage à l'acte, interroge sur plusieurs plans, historique et géopolitique, le choix théologique, sociologique et psychologique. Nommons quelques repères à titre non exhaustif :
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