Éditorial
Résumé
N os échecs thérapeutiques nous apprennent-ils quelque chose ? En quoi nos limites seraient-elles opérantes pour l'autre ? Winnicott, dans « La crainte de l'effondrement », dit avoir compris a posteriori-après le suicide de sa patiente-que celle-ci demandait quelque chose qu'il n'avait pas saisi alors. Winnicott parlait bien sûr de son contretransfert. Par quels éprouvés le psychanalyste est-il traversé dans la cure ? Qu'est-ce qu'il en comprend ? Et qu'est-ce qu'il peut en faire face à un possible échec dans le suivi ? Pour aborder ces réflexions et en guise d'introduction, rappelons quelques points de l'histoire du concept de contretransfert, nécessairement interrogé par le clinicien notamment lorsqu'il se trouve confronté à des limites ou bien à des échecs thérapeutiques. Cette dimension est aussi au coeur de tout type de cure, qu'elle soit individuelle, familiale ou institutionnelle. 1 C'est à Sandor Ferenczi que l'on doit les premières réflexions « révolutionnaires » sur le contretransfert, dans la mesure où il avance l'idée que l'élucidation du contretransfert du psychanalyste permet de mettre en lumière le transfert de son patient, car des résidus contretransférentiels non élaborés pourraient brouiller la relation thérapeutique et empêcher ainsi le traitement. Cet auteur est même allé plus loin puisqu'il a mis en évidence le Florence Bécar, clinicienne psychanalytique de couple.
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