"Les peintures murales de l'Euphrate à la Méditerranée : des conceptions communes ?"
Résumé
En 1958, dans l'introduction de son ouvrage de publication consacré aux peintures murales du palais de Mari, André Parrot posait en ces termes la question du rapport possible entre peinture proche-orientale et peinture égéenne (1): « Les peintres de Mari se sont-ils inspirés d'autres écoles et sin gulièrement de la crétoise, ou bien au contraire les décorateurs du palais de Cnossos n'auraient-ils pas hérité de quelques-unes des conceptions mésopota miennes?(...) Il apparaît de même certain que les grandes compositions qui se dérouleront plus tard, sur les murs des palais assyriens, avaient des antécé dents sur le sol mésopotamien. Bien avant les défilés kassites (2), on connais sait déjà les cortèges, reproduits en teintes plates, sur les murs du palais de Zimri Lim ». Et l'auteur, citant Ch. Picard (3), d'achever ainsi son introduction « Ainsi qu'on l'a dit, non sans raison, tous ceux spécialement qui songent à écrire une histoire de la peinture préhellénique et hellénique, devront tourner leurs regards [vers l'Asie, autant que vers l'EgypteJ ». Si c' est le palais de Mari qui est mis en exergue ici, c'est qu'il est, pour le Proche-Orient ancien, l'un des fleurons de l'art, et en particulier de la pein ture murale: quantitativement le bassin égéen, avec la Crète et Théra, est beau coup plus riche que l' aire qui comprend la Mésopotamie, la Syrie et la Palestine, en tout cas au [l• millénaire av. J.-C. ; or c'est cette période qui intéresse nos confrontations : la peinture murale est attestée dès le Néolithique au Proche Orient (dispersée en Palestine, en Anatolie et en Iran) (4), mais il n'y en a guère d'exemples significatifs (autres que de simples aplats rouges) avant le IJ• millénaire en Crète.
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