Cette recherche analyse le projet parental de réussite scolaire dans la migration haïtienne en considérant la parentalité transnationales et les incidences du déclassement sur la mobilité sociale intergénérationnelle. Elle poursuit trois grands objectifs. Premièrement, elle analysera les investissement parentaux dans l'éducation des enfants, en considérant le poids du déclassement sur ce projet de mobilité intergénérationnelle. Deuxièmement, à partir d'une critique intersectionnelle du care, elle regardera la parentalité dans les familles transnationales. Troisièmement, elle approfondira ce projet de réussite scolaire en tenant compte des attentes parentales face aux institutions (pré)scolaires, ainsi que des écarts entre les exigences de ces institutions et les contraintes temporelles des parents. Elle compare le système éducatif et les politiques migratoires de plusieurs pays (France, Canada, États-Unis) en restant sensible à l’évolution du contexte Haïtien. Elle multiplie les espaces d’exploration par une observation multi-située tenant compte de la diversité des lieux de vie, dans une approche longitudinale attentive à la multi-temporalité des phénomènes. Enfin elle recouvre plusieurs échelles d’analyse, associant à l'approche macro- sociologique de la comparaison internationale une approche biographique fondée sur des récits de vie : récits de honte pour ces personnes déclassées qui se transforment en récits de rêve par la mobilité sociale intergénérationnelle.