Écouter une figure du vide en groupe dans le contexte inédit de la décolonisation sur l’archipel calédonien
Abstract
De l’Homo Primus, individu du peuple premier, à l’Homo Technologicus ou Homo Numéricus, individu de l’hypermodernité, en terre calédonienne, l’enjeu est de se demander si des voies de compréhension de ces figures du vide, dans l’ici et maintenant des groupes, sont possibles, par et avec le travail du groupe. Comment accueillir ce que ces adolescents délinquants calédoniens nous adressent dans le transfert, lui-même précédé de nos contre-transferts, afin de pousser leur analyse, et parvenir à en dire quelque chose d’utile à celles et ceux qui sont aux prises avec les souffrances contemporaines dans un pays en pleine mutation « dé-coloniale », souffrances dont nous ne sommes pas épargnés, que nous soyons ou pas, originaires de ce même pays ? C’est pourquoi, à notre modeste niveau, nous avons tenté de mettre en place un groupe multiple, dit expérimental, pouvant aider ces jeunes à grandir psychiquement le mieux que possible, en traitant et verbalisant avec eux ces figures du vide qui les assaillent et les envahissent.