When trust is attacked, can working relationships be repaired ?
Quand la confiance est attaquée, les liens de travail peuvent-ils être réparés ?
Résumé
Psychoanalysis, an individual practice of psychological care at the origin, an approach of investigation of the functioning of the psyche and a metapsychology, is based on the discovery of the unconscious, the pulsional duality and transferential processes. Since its inception, new care devices have been put to the test over time.
Group arrangements, especially those with mediation, are these new care arrangements. Inspired by the inaugural psychoanalysis, these transition spaces stand out by making possible the emergence of processes that cannot unfold in the initial device.
However, a requirement and a work remain constant, on the side of what is given in and by the interventions of the analyst, this, whatever the devices or mediations. These interpretations are in no way a form of application of a theoretical model.
The elaboration and formulation of an interpretation as the way to address it to others, in a situation of intersubjectivity, and affectionate distance, are undoubtedly the creative moment in action of the work guided by the experience of psychoanalysis.
This article revisits at least part of this work of the interpretant which is as much about the scientific spirit and rigor as about a capacity for solicitude and a particular art of conversation. It explains how it is possible to thwart the attacks of the object or link and restore the bonds of trust and collaboration.
La psychanalyse, une pratique individuelle de soin psychologique à l’origine, une démarche d’investigation du fonctionnement de la psyché et une métapsychologie, est fondée sur la découverte de l’inconscient, de la dualité pulsionnelle et des processus transférentiels. Depuis son apparition, de nouveaux dispositifs de soin ont été mis à l’épreuve au fil du temps.
Ce sont des dispositifs groupaux et à médiation notamment. Ces espaces transitionnels nouveaux s’en différentient et permettent le déploiement de processus qui ne peuvent émerger dans le dispositif initial.
Toutefois, une exigence et un travail restent constants, du côté de ce qui est donné dans et par les interventions de l’analyste ; ceci, quels que soient les dispositifs ou les médiations. Il s’agit de l’invention d’énoncés interprétatifs en situation, qui ne sont, en aucun cas, l’expression d’une forme d’exercice d’application d’un modèle théorique.
L’élaboration et la formulation d’une interprétation comme son adresse à autrui, en situation d’intersubjectivité, et dans une distance affectueuse, révèlent la dimension créatrice du travail référé à l’expérience de la psychanalyse.
Cet article revisite une partie au moins du travail de l’interprétant qui relève tant de l’esprit et de la rigueur scientifiques que d’une capacité de sollicitude et d’un art particulier de la conversation. Il montre comment peuvent être déjouées les attaques de l’objet ou du lien et rétablis les liens de confiance et de collaboration.