Lecture de Poeta en Nueva York. García Lorca ou la déréléliction lyrique
Abstract
Los poemas neoyorquinos de Lorca, escritos durante el curso 1929-1930, cuando fue estudiante en la Universidad Columbia, coincidieron con el krach de la bolsa y la prohibición. Son una propuesta y una protesta estética, moral, racial y sexual. En cada uno de esos poemas, las metáforas son un mito creado y los enigmas invitan al lector a subit la vertiginosa escala de la interpretación. Como un leitmotiv recurrente, el yo lírico de Poeta en Nueva York es una consciencia escindida que se enfrenta al rostro del personaje poético, desconocido, asesinado por el cielo. La experiencia derelictoria de la alienación urbana tiene su revés feliz en poemas extáticos en los que el yo vuela en una nube de amor y de arena, antes del son final de los Negros en Cuba.
Le cycle poétique new-yorkais de Lorca, étudiant à l’université Columbia en 1929-1930, au moment du krach boursier et durant la Prohibition, est sous le signe d’une contestation esthétique, morale, raciale et sexuelle. Dans ces poèmes réputés hermétiques, chaque métaphore revisite un mythe, chaque énigme suspend le lecteur et l’entraîne dans l’ascèse de l’interprétation. Véritable récitatif du recueil, le sujet lyrique est une conscience scindée qui se heurte au visage du poète personnage, méconnaissable, assassiné par le ciel. L’expérience dérélictoire de l’aliénation urbaine a son revers heureux dans l’extase des poèmes où le sujet s’envole dans un nuage d’amour et de sable, avant le chant final des Noirs à Cuba.