El pluralismo democrático cuestionado por la presencia de comunidades subalternas
Le pluralisme démocratique au défi de la présence de communautés subalternes
Abstract
Esta ponencia propone cuestionar la validez del concepto de "multiculturalismo" movilizado por la filosofía política occidental para justificar las modalidades de integración de una pluralidad de comunidades culturales en el espacio político de las "democracias liberales". Siguiendo la inclinación de los modernos por la tolerancia religiosa y la neutralidad política del Estado democrático (J. Locke, E. Kant, J. S. Mill), la filosofía liberal contemporánea afirma la necesidad de articular la exigencia de autonomía de los sujetos políticos y la consideración social y jurídica de sus particularidades culturales, en la medida en que éstas no pongan en entredicho la unidad política del demos (J. Rawls, J. Habermas, W. Kymlicka). Sin embargo, las herramientas de la crítica social comunitarista nos informan de los límites de esta tesis, que sólo es válida en el contexto de una sociedad democrática relativamente homogénea y ciega a las diferencias generadas por las estructuras de dominación dentro de esa sociedad. ¿Entonces, cómo puede la política democrática integrar a los grupos culturales que experimentan la minorización y afirman su carácter comunitario?
Cette communication propose d’interroger la validité du concept de “multiculturalisme” mobilisé par la philosophie politique occidentale pour justifier des modalités d’intégration d’une pluralité de communautés culturelles à l’espace politique des “démocraties libérales”. Poursuivant l’inclination des Modernes à la tolérance en matière religieuse et à la neutralité politique de l’État démocratique (J. Locke, E. Kant, J. S. Mill), la philosophie contemporaine d’inspiration libérale affirme la nécessité d’articuler l’exigence d’autonomie des sujets politiques et la prise en compte sociale et juridique de leurs particularismes culturels, dans la mesure où ceux-ci ne remettent pas en question l’unité politique du demos (J. Rawls, J. Habermas, W. Kymlicka). Or, les outils de la critique sociale d’inspiration communautarienne nous renseignent sur les limites de cette thèse, qui ne vaut que dans le contexte d’une société démocratique relativement homogène et aveugle aux différences engendrées par les structures de domination internes à cette société. Comment la politique démocratique pourrait-elle alors intégrer des groupes culturels qui font l’expérience d’une minorisation et qui affirment leur caractère communautaire ?