Evaluation de l’accès aux psychothérapies pour troubles légers/modérés (2) : enquêtes transverses
Résumé
Contexte/Objectif : Un dispositif d’accès aux psychothérapies destiné aux adultes de 18 à 60 ans souffrant de troubles anxieux ou dépressifs légers à modérés a été expérimenté entre 2018 et 2022 par l’Assurance Maladie, dans quatre départements. Ce dispositif a fait l’objet d’une évaluation multidimensionnelle dont un deuxième volet est présenté ici.
Méthodes : L’évaluation vise à apporter un éclairage détaillé sur le fonctionnement, l’acceptabilité et l’impact clinique, organisationnel et économique du dispositif. Ce deuxième volet s’appuie sur une enquête transversale menée en octobre 2020 auprès des médecins généralistes et psychologues participants.
Résultats/Enseignements : 603 médecins généralistes (18 % des participants) ont répondu à l’enquête, et 436 psychologues (59 % des participants), ces derniers formés principalement aux approches psychodynamique (56 %) et cognitivo-comportementale (21 %). L’activité des répondants dans le dispositif était significative (plus de 5 patients orientés pour 73 % des médecins, plus de 10 suivis pour 72 % des psychologues).
L’acceptabilité du dispositif a été jugée bonne : peu d’annulation des entretiens initiaux (aucune pour 65 % des psychologues), patients « tout à fait satisfaits » à 55 et 48 %, et « plutôt satisfaits » à 43 et 47 % respectivement pour les médecins et psychologues. La perception de l’évolution clinique était positive, une amélioration étant perçue pour « tous ou la majorité » des patients sur le plan de la santé mentale (64 % des médecins et 79 % des psychologues) et du fonctionnement social (55 % et 66 %), et pour « une partie » des patients pour la quasi- totalité des répondants. 75 % des psychologues ont poursuivi les séances avec certains patients après la prise en charge.
L’utilité du dispositif était évaluée à 9/10 et 8,9/10, son fonctionnement à 6,3/10 et 4,6/10, sa généralisation souhaitée par 94 % et 84 % des généralistes et psychologues. Les principaux freins évoqués concernaient la rémunération des séances (citée par 96 % des psychologues souhaitant la généralisation), les critères d’inclusion, les tâches administratives, les modalités de collaboration et l’avis psychiatrique.
Discussion/Conclusion : De nombreux médecins et psychologues ont adhéré au dispositif, perçu positivement son impact, et souhaité sa généralisation sous forme adaptée. Les différents résultats de l’évaluation ont ouvert la voie à la mise en place du dispositif MonParcoursPsy.