Pourquoi un Faux traité d’esthétique ?
Résumé
Pourquoi Benjamin Fondane écrivit-il un Faux traité d’esthétique ? « Le faux » devrait se montrer, à son sens, « ontologiquement plus riche, plus existentiel, que le vrai ». Le vrai, lui, ne serait attaché qu’à la réalité « rugueuse » des essences et des lois, celle que, privé de ses pouvoirs de mage et d’ange, Rimbaud se résignait à « étreindre » . Mieux vaudrait, dans cette perspective, le faux. Mieux vaudrait d’opposer à la réalité seulement intelligible une réalité éblouissante, réelle et vivante, absolument singulière.
L’objet du présent article est de montrer que, si Benjamin Fondane tend à confondre le sublime avec l’idéalisé ou l’édifiant et s’il semble ignorer son ancrage dans une profonde tradition de pensée, c’est pourtant à la tradition du sublime qu’il se rattache, lorsqu’il médite sur la surrection du terrible, sur le dessaisissement et le saisissement qu’il suscite, sur l’appréhension d’un enjeu obscur, dont on est forcé de comprendre qu’il se situe par-delà le bien et le mal, le beau et le laid, le vrai et le faux.
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