"Grand.es”/"petit.es" dans les quartiers populaires
Abstract
« La relation « grand·e » / « petit·e » se construit dans la rue, sur la durée, et l’âge ne suffit pas pour être considéré·e comme un·e "grand·e" : il faut être du quartier, depuis longtemps. »
Pour se définir les un·es les autres, les jeunes utilisent parfois un classement en « grand·es » / « petit·es ». Ce classement apparaît central à Corbeil-Essonnes, Saint-Denis ou Paris 18e. Ailleurs, il reste davantage en filigrane, comme à Suresnes, Villeneuve-la-Garenne, Aubervilliers, Pantin ou encore Nanterre. S’il concerne avant tout les garçons, il est transférable aux filles ; s’il concerne avant tout un type de garçon, il est transférable à une multitude de jeunes. L’angle « grand·es » / « petit·es » semble alors constituer un analyseur puissant de la socialisation dans le quartier ; il permet de réinterroger la catégorisation des individus et notamment la différenciation entre jeunes et moins jeunes (notamment les ancien·nes), ainsi que la catégorie de jeunesse dans les quartiers populaires.
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