À la fin du Moyen Âge, le crime de poison hante les esprits. Les affaires se multiplient dans les chroniques ; émerge une littérature spécialisée, souvent produite à la demande des puissants. Sujette à une réflexion juridique en plein essor, la toxicatio fait aussi son entrée dans les archives judiciaires. Cette documentation donne à voir à quels genres de manipulations sont soumis les corps, en vue de confondre (ou d’innocenter) et de châtier un présumé coupable mais aussi en vue de sauver la supposée victime.