La performance d’écrivain à l’ère de la modernité, entre communion et mystification
Abstract
Des lectures exaltées que fait Lamartine de ses Méditations jusqu’aux séances humoristico-poétiques du Chat noir, il n’est pas exagéré d’affirmer que le 19e siècle, le siècle de la modernité, a fait de la performance orale et physique de l’auteur une véritable œuvre d’art. Mais c’était une œuvre se déployant d’une part entre le lieu intime et l’espace public (le domaine marginal de la bohème représentant un moyen terme idéal), d’autre part entre la communion esthétique et l’ironie mystificatrice. Mais c’est précisément cette ambivalence qui, en permettant à la représentation auctoriale de reproduire avec ses moyens propres l’instabilité émotionnelle et artistique qui est le propre de la modernité, lui a donné sa pleine valeur littéraire.
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